2014-2015

 

 

European Doctoral Seminar on the Anthropology of Development and Social Dynamics (Copenhagen, June 1-3, 2015)

The European doctoral school for the anthropology of development and social dynamics organizes every two years a doctoral seminar hosted by one of the participating research institutions. Since the early 1990s, the doctoral school has offered a forum of exchange to young and senior scholars from various European and non-European (mainly African) countries working on topics linked to development and social change. The doctoral school is bilingual in French and English and a good understanding of both languages is required to participate. In a three-day session, a group of around 25 junior and senior PhD students come together and intensively discuss a broad range of topics, defined by the research interests of the young researchers and the topics of their doctoral theses. Every doctoral candidate gets the opportunity to give an overview of his or her thesis, to present a chapter or to discuss particular questions, and receives comments from two senior researchers specialised in their region and/or theme. Senior PhD students present their articles or chapters in plenary sessions while junior PhD students present their research in smaller and more specialised panels (the themes of the panels will depend on the subject of the papers submitted). For more information on the school or past seminars, see: http://www.ifeas.uni-mainz.de/EDS/01.html

More information and Programme


Programme « Migrations et Diversité culturelle »
Séminaire Doctoral annuel 

 APPEL A CONTRIBUTIONS

La 8e édition du Séminaire Doctoral annuel du programme « Migrations & Diversité culturelle » de l’EDTSS se déroulera les 12 et 13 mai 2015 à l’Université de Liège (Institut des Sciences Humaines et Sociales, CAMPUS DU SART-TILMAN, Bâtiment 31, SALLE DU CONSEIL, Boulevard du Rectorat 7 , 4000 Liège-Sart-Tilman).

 Thématique : Toute problématique en lien avec le champ de recherche peut faire l’objet d’une communication.

 Pour qui ?  Cet appel à contributions s’adresse à tout(e) doctorant(e) intéressé(e) par le champ des études migratoires et post-migratoires et/ou des théories de l’intégration (diversité sociale et culturelle dans les sociétés contemporaines). Il concerne tant les jeunes chercheurs inscrits à l’EDTSS, que des doctorants rattachés à d’autres écoles doctorales en Communauté française ou ailleurs.

 OBJECTIFS DU SÉMINAIRE :

1.     Discussion avec des experts du champ (cf. discussion de chaque papier et apport de « keynote speakers » experts dans le champ)

2.     Ce séminaire donne l’occasion aux doctorants et jeunes chercheurs de diverses disciplines des sciences sociales (sociologie, anthropologie, sciences politiques, démographie et développement…) de présenter l’état d’avancement de leur thèse, ou de leur recherche pour les post-docs intéressés (problématique, dispositif méthodologique, premiers résultats, discussion théorique …), en se positionnant de manière réflexive par rapport aux débats théoriques et méthodologiques contemporains.

 MÉTHODE DE TRAVAIL :

Les communications acceptées seront regroupées en ateliers dotés d’une certaine cohérence (thématique, théorique, géographique ou autre). Chaque communication durera environ 20 minutes et fera l’objet d’une mise en discussion critique préparée par un spécialiste (professeur ou chercheur confirmé, non-membre du comité d’accompagnement de la thèse). Ces discutants seront prioritairement des chercheurs appartenant à la même discipline que celle du doctorant.

KEYNOTE SPEAKERS :

Sarah Demart (CEDEM- ULg), Migrations postcoloniales et points aveugles de la recherche

Hicham Aidi (Columbia University), auteur de Race, Empire, and the New Muslim Youth Culture (à confirmer)

Les contributeurs intéressés sont invités à proposer un résumé de maximum une page (A4) de leur communication avant le 30 mars 2015. Le texte écrit complet sera demandé pour le 20 avril 2015 et transmis au discutant.

Contact et envoi des propositions : Marco MARTINIELLO, Prof.: M.Martiniello@ulg.c.be

Téléchargez le programme en word


Séminaire doctoral interuniversitaire

Donné par Julien Danhier (ULB), Jennifer Dejond (UCL), Nathanaël Friant (UMONS), Morgane Giladi (ULB), Sandrine Lothaire (UCL), Nicolas Marquis (USL)

Nous avons le plaisir de vous inviter au séminaire "Analyse quantitative en sciences humaines: lecture accompagnée d'un article quantitatif", organisé dans le cadre de l’école doctorale en sciences humaines de la Fédération Wallonie-Bruxelles (EDTSS). Cette journée a pour objectif de donner, à tout chercheur ne disposant pas de formation statistique, les outils nécessaires pour décrypter une étude quantitative en sciences humaines.

Le séminaire sera organisé le 13 novembre 2014 à l’Université Saint-Louis de 9h à 17h.

L’inscription au séminaire est gratuite, mais obligatoire. Seules les 30 premières inscriptions pourront être satisfaites.

Pour l’inscription ou toute information complémentaire : aqsh.edoc@gmail.com

Programme

9h00 : Accueil
9h30 : Présentation de l’article
10h00 : Construction d’un questionnaire
11h00 : Choix d’une méthode d’échantillonnage
12h15 : Pause sandwich
13h00 : Opérationnalisation des variables
14h00 : Analyse des données
15h45 : Restitution des résultats

Des pauses café/thé sont prévues tout au long de la journée.



Théories et pensées postcoloniales
Séminaire doctoral de lectures 2014-2015

Comité d’organisation

Jonathan Collin (ULg), Sarah Demart (FNRS-ULg), Benoît Henriet (USL-B) et Charlotte Pezeril (USL-B), avec le soutien scientifique de Nadia Fadil (KUL) et d’Amandine Lauro (FNRS-ULB) pour deux des séances programmées.

Présentation

     Le séminaire doctoral proposé cette année s’inscrit dans la continuité de celui intitulé «Théories postcoloniales» qui a eu lieu en 2013-2014. Répondant à un souhait exprimé par les participants du séminaire précédent, les lectures proposées s’articulent autour de thématiques plus spécifiques et de textes plus courts. Une lecture principale et deux lectures complémentaires sont proposées pour chaque séance. Ces dernières permettront d’alimenter les échanges et la réflexion.

     Il s’agit d’un séminaire participatif, et les doctorants/participants sont invités à choisir parmi le programme des séances la lecture principale ou complémentaire qu’ils souhaitent présenter et qui servira de base au débat. Il est attendu des participants qu’ils aient au moins lu le texte principal.
Le séminaire se déroule un vendredi par mois de 14h à 16h30, à l’Université Saint-Louis (sauf exceptions).
Université Saint-Louis : Salon des Professeurs, rue du Marais n°109 à 1000 Bruxelles, 5e étage. Accès : SNCB (Gare du Nord) ; STIB (Rogier ou Botanique).
Renseignements et inscriptions : Jonathan Collin – jonathan.collin@doct.ulg.ac.be

PROGRAMME

Vendredi 24/10/2014 : Les études postcoloniales dans le contexte latino-américain.
• Coordinateurs de la séance : Benoît Henriet (USL-B), Claudia Monica Navarro de Vargas (UCL) et Gustavo Vargas (UCL).

      L'objectif de la séance est d’approcher les études postcoloniales dans le contexte latino-américain et leurs particularités, d’observer les apports qui peuvent en être tirés pour une meilleure compréhension des situations postcoloniales, par un décentrement du regard souvent porté vers l'Afrique subsaharienne ou l'Asie du Sud.
    Les auteurs abordés – Rivera, Bortoluci, Mignolo – questionnent la dichotomie opposant la modernité occidentale à l’altérité du colonisé, et mettent en valeur les acteurs invisibles des sociétés sud-américaines, au travers d’un intérêt renouvelé pour les sources orales et les savoirs des peuples indigènes.

Textes
Lecture principale :
     - Bortoluci José H. and Jansen Robert S., 2013, “Toward a Postcolonial Sociology: the View from Latin America”, Political Power and Social Theory, p.199-229.
Lectures complémentaires :
    
- Mignolo Walter, 2013, « Géopolitique de la sensibilité et du savoir. (Dé)colonialité,      pensée frontalière et désobéissance épistémologique », Mouvements, p.181-190.
      - Rivera Cusicanqui Silvia, “The Historical Horizons of Internal colonialism”.

Vendredi 21/11/2014 : « Francophonie » et « postcolonial ». Des mots qui dérangent le champ littéraire et l’institution universitaire ?
• Coordinateurs de la séance : Sarah Demart (ULg) et Sabrina Parent (ULB).

      Alors que les théories postcoloniales prennent leur source chez des intellectuels (Césaire, Memmi, et alii) dont l’œuvre littéraire (poétique, romanesque, autobiographique) participe pleinement à l’élaboration de leur pensée et alors que ces mêmes théories ont, dans le monde anglo-saxon, contribué à un renouveau des études littéraires (en relisant, par exemple, le « canon » classique à la lumière du fait colonial), il semble que l’institution universitaire française et belge manifeste une forte réticence quant à la pertinence de ces théories, en particulier dans le champ littéraire dit « francophone ». Comment expliquer ce dédain face à une approche critique qui, bien que commençant à « dater » dans le monde anglo-saxon, est toutefois disqualifiée dans le monde francophone sous prétexte, entre autres, qu’elle ne serait rien de plus qu’un phénomène de « mode » ? Quels acquis et quelles perspectives la recherche anglo-saxonne nous offre-t-elle en matière de théories postcoloniales focalisées sur un corpus littéraire francophone (incluant la littérature française stricto sensu) ? Où pouvons-nous innover ?

Textes
Lecture principale :
     
- Bayart Jean-François, 2010, Les Études postcoloniales, un carnaval académique, Karthala, Paris (chapitres 1 et 2).
Lectures complémentaires :
     
- Bancel Nicolas and Blanchard Pascal, 2009, « From Colonial to Postcolonial: Reflections on the Colonial Debate in France », in Forsdick Charles and Murphy David, Postcolonial Thought in the French-speaking World. Postcolonialism Across the Disciplines, Liverpool University Press, Liverpool, p.295-305.
      - Moura Jean-Marc, « Postcolonialisme et comparatisme », Bibliothèque comparatiste, Société française de littérature générale et comparée.

Vendredi 19/12/2014 : La Négritude et l’anticolonialisme
• Coordinateurs de la séance : Antoine Tshitungu Kongolo (UNILU, Lubumbashi), Charlotte Pezeril (USL-B) et Benoît Henriet (USL-B).

      Cette séance sera consacrée à des auteurs phares de l’anticolonialisme qui ont forgé et conceptualisé la notion de « négritude » à partir des années 1930. Ancrée dans le champ littéraire et poétique, cette notion est envisagée comme un « instrument de libération » avant de faire l’objet de vives critiques. Pour bien la comprendre, nous reviendrons principalement sur l’œuvre d’Aimé Césaire, mais aussi sur celle de Léopold Sédar Senghor.

Textes
Lectures principales :
     - Césaire Aimé, 2004 (1987), Discours sur la négritude, Présence africaine, Paris.
     - Césaire Aimé, « Lettre à Thorez », 24/10/1956.
Lectures complémentaires :
    
- Senghor Léopold Sédar, 1964, Liberté 1 : Négritude et humanisme, Discours, conférences, Le Seuil, Paris.
     - Sartre Jean-Paul, 1948, « Orphée noire », préface à Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française de Léopold Sédar Senghor, PUF, Paris.

Vendredi 23/01/2015 : Whiteness studies et critique postcoloniale.
• Coordinateurs de la séance : Sarah Demart (ULg) et Amandine Lauro (ULB).

      En référence à des auteurs comme WEB Dubois, les Whiteness Studies se sont constituées comme un champ critique des rapports de pouvoir liés à la race, mais aussi aux discriminations ethniques, de genre et de classe. Leur objet : restituer les enjeux politiques, économiques et symboliques qu’engage l’invention de la blanchitude/blanchité. Ce courant interroge les privilèges structurels des dits « Blancs » en même temps qu’il analyse les pratiques culturelles produisant et reproduisant la fiction de la blanchitude.

Textes
Lecture principale :
   
- W.E.B. Du Bois, 2004 [1e éd. 1903], Les âmes du peuple noir, trad. de l’angl. et annoté par Magali Bessonne, Éditions Rue d’Ulm, Paris
Lectures complémentaires :
    
- Kolchin Peter, 2002, “Whiteness Studies: The New History of Race in America”, The Journal of American History, Vol. 89, No. 1, p.154-173.
     - Mizutani Satoshi, 2006, “Historicising Whiteness: From the Case of Late Colonial Indiae”, Journal of the Australian Critical Race and Whiteness Association 2, no.1.

Vendredi 27/02/2015 : Jeunesse, territorialité et postcolonialisme.
• Coordinateurs de la séance : Jonathan Collin (ULg) et Sarah Demart (ULg).

     Cette séance propose de questionner les théories postcoloniales dans le champ des études en sciences sociales sous l'angle de la jeunesse et de la territorialité dans les anciennes métropoles, en particulier dans le contexte français des banlieues ou cités. Nous aborderons les écrits de deux sociologues – Mohammed et Lapeyronnie – ayant mobilisé, dans leurs analyses, des perspectives et outils redevables des études postcoloniales pour rendre intelligibles les pratiques de jeunes vivant dans ces espaces urbains ainsi que les politiques publiques qui leur sont spécifiquement appliquées.
     A côté de ces travaux, il nous a semblé intéressant de revenir à un auteur plus strictement "postcolonial" dont le questionnement porte explicitement sur le rapport entre ville et postcolonialisme. Pour ce faire, nous ferons appel lors de cette séance à Jane M. Jacobs.

Textes
Lecture principale :
    
- Jacobs Jane M., 1996, Chapitre à déterminer, ­in Edge of Empire: Postcolonialism and the City, Routledge, London and New York.
Lectures complémentaires :
    
- Mohammed Marwan, 2011, « Des bandes de ‘blousons noirs’ aux Noirs en blousons ? » (Chapitre 5), dans La formation des bandes, PUF, Le Lien Social, Paris, p.289-323.
     - Lapeyronnie Didier, 2005, « La banlieue comme théâtre colonial, ou la fracture coloniale dans les quartiers », dans Bancel et al., La fracture coloniale, La Découverte, Cahiers libres, p.209-218.

Vendredi 27/03/2015 : Littérature et postcolonialisme. A la rencontre de deux univers.
• Coordinateurs de la séance : Jonathan Collin (ULg) et Justine Feyereisen (ULB).

     Alors que sonne le début des guerres d’indépendance, le Portrait du colonisé (1957) d’Albert Memmi sollicite une lecture à la fois poétique et politique, cristallisant l’apport de la littérature au développement de la question (post)coloniale. À partir de cet essai engagé et des textes critiques qui l’accompagnent, il s’agit d’appréhender l’évolution des relations – parfois tendues – entre les domaines anglo- et francophones du littéraire et du postcolonial, ainsi que leur articulation quant à l’étude des interactions et de l’hybridation des cultures et des langues résultant des dynamiques d’une modernité mondialisée.

Textes
Lecture principale :
    
- Memmi Albert, 2010, « Les deux réponses du colonisé », dans Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur, Buchet/Chastel-Corrêa, 1957. Dernière réédition : Gallimard (Coll. « Folio/actuel », n°97).
Lectures complémentaires :
    
- Ashcroft Bill et al., c1989, 2002, "Re-placing Theory: post-colonial writing and literary theory" (chapter 5), in The Empire Writes Back. Theory and Practice in Post-Colonial Literatures, Routledge, London and New York.
     - Combe Dominique, 2011, « Le texte postcolonial n’existe pas : Théorie postcoloniale, études francophones et critique génétique », Genesis, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, Paris, n°33, p.15-28.

Vendredi 24/04/2015 : Postcolonial, religion et laïcité.
• Coordinateurs de la séance : Nadia Fadil (KUL) et Charlotte Pezeril (USL-B).

     L’approche postcoloniale et sa méthode généalogique ne nous a pas seulement appris à lire et décoder les rapports de forces dans le domaine politique, mais plusieurs chercheurs se sont aussi penché sur la façon dont cette méthode induit une nouvelle façon de réfléchir le religieux et la question de la laïcité. Le travail de Talal Asad figure, sans aucun doute, parmi les approches les plus influentes dans le monde anglo-saxon. Dans ses différents travaux, Talal Asad nous invite a déconstruire nos catégories les plus élémentaires afin de réfléchir et de penser le phénomène religieux en traçant et situant l’historicité bien précise du cadre anthropologique et scientifique. Le texte‚ "The construction of Religion as an Anthropological Category", figure parmi les classiques dans cette perspective et sera exploré en relation avec d’autres textes clés de l’auteur et des auteurs qui adoptent une approche similaire, en l'enrichissant notamment des perspectives féministes.

Textes
Lecture principale :
    
- Talal Asad, 1993 (1982), "The construction of Religion as an Anthropological Category", Genealogies of Religion; Discipline and Reasons of Power in Christianity and Islam, Johns Hopkins University Press, Baltimore, p.27-54.
Lectures complémentaires :
    
- Mahmood Saba, 2001, "Feminist Theory, Embodiment, and the Docile Agent: Some Reflections on the Egyptian Islamic Revival", Cultural Anthropology 16, p.202-236.
     - Mayanthi Fernando, 2012, Belief and/in the Law. Method and Theory in the Study of Religion, 24, p.71-80.

Vendredi 29/05/2015 : Citoyennetés (post)coloniales.
• Coordinateurs de la séance : Benoît Henriet (USL-B) et Charlotte Pezeril (USL-B).

     Les situations coloniales ont été caractérisées par la coexistence de différents régimes légaux imposés aux peuples d’empires en fonction de leur origine ou de leur position dans l’espace social. Les trajectoires et les destinées individuelles ou collectives des « citoyens » et des « sujets » ont été profondément déterminées par les droits et les devoirs s’imposant aux uns et aux autres.
     Si les décolonisations effacent en principe ces distinctions, de nouvelles formes d’inégalités, touchant tant les diasporas postcoloniales que les populations des nouveaux Etats indépendants, perpétuent encore aujourd’hui ces différenciations. Les trois textes abordés au cours de la séance – Cooper, Mamdani et Nguyen – abordent la fin des régimes de distinction en Afrique ainsi que l’émergence de nouvelles formes de citoyenneté dans un monde postcolonial marqué entre autres par la globalisation et la diffusion du Sida à l'échelle de la planète.

Textes
Lecture principale :
    
- Cooper Frederick, 2014, Citizenship Between Empire and Nation, Princeton, p.1-25. Lectures complémentaires :
    
- Mamdani Mahmood, 1996, Citizen and Subjects, Princeton, p.285-302.
     - Nguyen Vinh-Kim, « Antiretroviral Globalism, Biopolitics, and Therapeutic Citizenship », in by Ong, Aihwa & Stephen J. Collier (ed.), Global assemblages: technology, politics, and ethics as anthropological problems, Blackwell, p.124-144.

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Le Dégoût
Séminaire doctoral interdisciplinaire et interuniversitaire

27 février 2015 – ULg

Le séminaire doctoral portera sur la question du Dégoût et des Disgust Studies, un vaste champ de recherche où se croisent les apports des disciplines les plus variées (anthropologie, histoire, histoire de l’art, littérature, philosophie, psychologie…). L’objectif de cette rencontre est de privilégier l’espace de discussion entre chercheurs confirmés et doctorants et/ou jeunes chercheurs, provenant de différentes disciplines et universités belges.

Le séminaire se tiendra le 27 février 2015 à l’Université de Liège.

La matinée sera consacrée à deux conférences proposées par des spécialistes du domaine. Nous aurons le plaisir d’y recevoir Joël Candau, pour une contribution sur l’anthropologie sensorielle, et Carole Talon-Hugon, qui abordera l’angle esthétique et plus largement philosophique. L’après-midi sera consacrée à des présentations et discussions de recherches en cours de doctorants.

Contacts :

 


Séminaire doctoral en épistémologie des sciences sociales
« Épistémologie des situations critiques »

En 2014/2015, les séances auront lieu à l’UCL,
Faculté ESPO, bâtiment Leclerq (au LECL93 sauf indication contraire), Place Montesquieu, 1
1348 Louvain-La-Neuve
de 14h à 18h

1. Objectifs du séminaire

Ces cinq dernières années, l’enjeu de ce séminaire doctoral a été de présenter les grandes questions épistémologiques qui se posent dans le champ des sciences sociales et d’étudier les réponses apportées par différents auteurs et courants. Pour chaque séance, nous invitons un ou plusieurs chercheur(s) seniors qui propose(nt) une présentation d’une heure, suivie d’une discussion. Nous proposons également à un chercheur junior, un(e) doctorant(e), de faire état de sa problématique, de ses positionnements épistémologiques, ou de discuter les interventions des chercheurs seniors à partir de leurs propres préoccupations théoriques ou méthodologiques. Cette année 2014-2015, le séminaire prendra la forme de quatre journées d’études. Nous avons choisi de privilégier la richesse des événements sur leur fréquence.

Les doctorants sont invités à participer à ce programme, tant activement – comme intervenants ou discutants – que comme spectateurs. Des certificats de participation sont délivrés aux participants à leur demande, soit pour une, soit pour plusieurs séances, en vue de la constitution de leur dossier de formation doctorale. Nous rappelons que l’assistance à un séminaire doctoral peut être créditée (en ECTS), et plus encore la participation active (à travers la proposition d’un exposé par exemple).

 

 

 

La participation aux séances est tout à fait libre : il n’est pas nécessaire de participer à l’ensemble du séminaire pour assister à une séance particulière. La participation se fait selon les intérêts et les possibilités de chacun. Pour participer à ce séminaire, il suffit donc d’être inscrit en thèse dans une des universités de Communauté française de Belgique. Ceci étant, une participation continue au séminaire favorise le caractère cumulatif des apprentissages et la mise en place d’une communauté inter-universitaire de doctorants en sciences sociales.

 

 

En ce qui concerne la participation active aux séances, deux modalités sont possibles. La première propose au doctorant qui le souhaite de présenter sa recherche en cours, en centrant la réflexion sur ses dimensions épistémologiques et méthodologiques pour en décanter la ligne théorique principale. Les propositions d’intervention peuvent être adressées à l’un des académiques responsables du programme (pour 2014-2015, les personnes de contact sont Bruno Frère, Mathieu Berger et Marta Roca i Escoda). La seconde modalité consiste à prendre le rôle de discutant de la présentation faite par le chercheur senior. Nous invitons le ou les doctorants discutants à exposer une série de réflexions préparées à l’avance autour du texte proposé par l’invité. La première partie du séminaire s'achève alors par une réflexion collective de l'ensemble des participants autour des participations des doctorants et de l’exposé de la personne invitée.

2. La thématique 2014-2015 : « Épistémologie des situations critiques »

A travers cette thématique générale, nous souhaitons ouvrir un espace de réflexion commun pour des chercheurs évoluant généralement dans des espaces de recherche et des logiques d’enquête distincts : les uns, engagés dans des enquêtes de terrain de longue durée, et parfois intimidés par la théorie, peinent à révéler tout le potentiel critique de leurs observations ; les autres, plongés dans les ouvrages de théorie sociale, peuvent éprouver parfois des difficultés à donner à leur critique sociologique des appuis empiriques suffisamment solides. Ce constat est à l’origine du souhait des organisateurs du séminaire de favoriser rencontres et échanges entre les uns et les autres.

Avec les deux premières journées d’études du séminaire, nous rentrerons dans la description détaillée de situations critiques : des situations de troubles et de tensions, d’oppositions et de conflits, de désordres et de crises. Ces situations critiques d’intensités et d’ampleurs variables ont de tous temps constitué des objets de prédilection pour les sciences sociales (ce fut le cas tout particulièrement ces vingt dernières années, pour les représentants de ce que l’on appela la « sociologie des épreuves »). Dans ce séminaire d’épistémologie, nous nous poserons la question du positionnement du sociologue face aux situations critiques qu’il se donne à étudier. Dans la mesure où elles mettent en crise la vie sociale (et parfois la vie tout court), ces situations appellent de manière plus ou moins urgente des traitements et des réponses, à travers la mobilisation et la coordination d’une variété d’acteurs, parmi lesquels, potentiellement, des chercheurs en sciences sociales. Ces derniers peuvent se trouver impliqués à des titres différents dans le traitement de ces situations critiques.

  • Ils peuvent l’être, premièrement, en tant qu’analystes des comportements individuels, collectifs ou médiatiques générateurs de troubles, de désordres ou de ravages (R. Wagner-Pacifici). Depuis les mouvements de foule étudiés par G. Lebon à la fin du XIXème aux « épisodes d’anarchie » décrits par J. Katz dans le cas des « émeutes » de Los Angeles en 1992, les sciences sociales ont été mobilisées sous cet angle d’une « psychologie sociale de la crise », d’une élucidation experte des causalités et dynamiques par lesquelles un mouvement chaotique survient et grandit. Se posent ici notamment la problématique des « terrains difficiles », la question méthodologique de l’accès à ces situations critiques pour les enquêteurs de terrain ; mais aussi les problèmes liés aux temporalités de l’enquête ethnographique rigoureuse face aux réponses urgentes qu’appellent ces situations.
  • Deuxième modalité d’intervention des sociologues dans le traitement de ces situations critiques : l’élaboration d’une « sociologie de la critique » (Boltanski, Thévenot), des « controverses socio-techniques » (Latour, Callon), des « arènes publiques » (Cefaï, Terzi), etc. A travers l’analyse des répertoires d’évaluation et des capacités politiques et morales mises en œuvre par les différentes parties prenantes de ces situations, les chercheurs se font ici les « cartographes des controverses ». Ils se penchent sur les dynamiques de leur émergence, de leur constitution et de leur grossissement, en se montrant notamment attentifs aux événements par lesquels celles-ci peuvent basculer d’un régime de discussion ou de justification publique à un régime de violence.
  • Un troisième type de positionnement ressort de ce que Luc Boltanski a nommé dans ses travaux plus récents la « méta-critique ». Il ne s’agit plus ici pour le chercheur en sciences sociales de s’en tenir à la description de comportements problématiques ni même à la description de la façon dont les acteurs se saisissent de ces problèmes, mais de jeter lui-même un regard critique sur les configurations socio-politiques et les univers sémantiques dans lesquelles la discussion publique est menée (Fraser).
  • Enfin, un quatrième type de positionnement du sociologue devant l’étude de situations critiques et l’impératif de leur traitement plus ou moins urgent est relatif à l’engagement politique de l’intellectuel tel que l’assument de Sousa Santos dans sa sociologie des émergences ou Burawoy lorsqu’il défend une « sociologie publique ». Prenant parti face à une situation particulière, le chercheur en sciences sociales se mobilise, fait peser son savoir, ses arguments, son éventuelle réputation en faveur de l’une ou l’autre des parties engagées.

Les différentes interventions de ces trois journées d’études permettront aux doctorants de considérer ces différentes options de positionnement dans leurs potentiels et limites propres, ainsi que dans leurs possibles combinaisons. Lors de la première journée, intitulée « Troubles », les intervenants (Jack Katz et Mathieu Berger) poseront à partir de leurs travaux respectifs la question de l’origine, des prémisses et premiers soubresauts des situations de crise, ainsi que – par la suite – des modalités de leur déploiement. Lors de la seconde journée, « Impasses », Robin Wagner-Pacifici et Marc Breviglieri proposeront deux théorisations de ces moments décisifs (turning points) par lesquels un différend tourne au conflit ; ces événements à travers lesquels une situation s’envenime et suite auxquels la justification cède souvent la place à la violence. Une troisième journée, intitulée « Emergences », organisée autour de l’œuvre de Boaventura Sousa Santos et des travaux de Bruno Frère, traitera de la nature politique des montées en généralité effectuées (ou non) par les acteurs sociaux et les sciences sociales lorsqu’ils se trouvent confrontés à ces situations critiques. Enfin, la quatrième journée, « Crises », sera l’occasion pour Nancy Fraser et Luc Boltanski de proposer une mise en perspective théorique et globale de cette sociologie des situations critiques au regard des grandes traditions allemande, française ou américaine de la théorie critique.

 

3. Responsables académiques par université :

  • ULg : Bruno Frère, Jean-François Orianne.
  • UCL : Mathieu Berger, Jean De Munck, Thomas Périlleux.
  • ULB : Marta Roca i Escoda, Jean-Louis Genard, Mathieu Hilgers.

4. Le calendrier 2014 – 2015

 

 

Mercredi 26 novembre 2014 : « Troubles »

14h00

Mathieu Berger (UCL & EHESS Paris)

« Weirdos who care ». Sur la psychiatrisation de l’engagement citoyen aux USA.

Discutant doctorant : François Romijn (Doctorant ULB)

16h00

Jack Katz (UCLA – University of California Los Angeles)

Episodes of anarchy. A sociological perspective on the 1992 Los Angeles « riots ».

Discutant doctorant : Sarah Van Hollebeke (Chercheuse UCL)


Jeudi 5 février : « Impasses »

Robin Wagner Pacifici (New School for Social Research, NYC)

Théoriser la confrontation (à propos de l’ouvrage Theorizing the stand-off. Contingency in Action, Cambrigde University Press, 2000).

Discutant doctorant : à confirmer

Marc Breviglieri (HETS, Genève)

L’insupportable. Excès de proximité, atteinte à l’autonomie et sentiment de violation du privé.

Discutant doctorant : à confirmer

Mardi 21 avril : « Emergences »

Boaventura de Sousa Santos (University of Wisconsin) – à confirmer Marta Roca i Escoda (ULB & Université de Lausanne)

Contact par université (2014-2015) :

  • Bruno FRÈRE (ULg) – bfrere@ulg.ac.be
  • Mathieu BERGER (UCL) – m.berger@uclouvain.be
  • Marta ROCA I ESCODA (ULB) – marta.roca.escoda@gmail.com