International Conference & Doctoral School
7 & 8 March 2025, Louvain-la-Neuve (Belgium)
This Workshop on ‘Gendering Ethnographic Dissonance: working with gendered identities in the field’ will take place on 7-8 March at UCLouvain, Belgium. It will provide a space for exchange between young and senior researchers interested in questioning ethnographic engagement in anthropology from a gender perspective.
Ethnographic methods are based on a reflexive process of engagement with the field. They are based on the premise that researchers must conform/adapt to (or at least work with) local social norms, including gender norms. However, when it comes to gender, this epistemological necessity can lead to social and moral dissonance between the researcher’s own identity and values that structure their positionalities, and their position as a scholar trained to examine biases and prejudices to produce scientific knowledge.
In the wake of decolonial endeavors and the #MeToo movement, reflecting on the situated identities of researchers has become critical to ethical knowledge production. Identity work in the field requires researchers to negotiate gendered assignments and roles that emerge in interaction with the changing social environment of research. These gendered identities intersect with other aspects of positionality (class, race, ethnicity, age, religion, parenthood, etc.), personality, and the intersubjective process that develops through social interactions. However, the ‘frontstage’ that researchers present may be at odds with their own values and create uncomfortable and/or violent situations. This not only affects the authenticity and sincerity of the exchange between researchers and their interlocutors, and then the processes of data collection, analysis and knowledge production, but also implies certain types of risks in the field: risks related to the processes of revealing or hiding one’s identity, risks of emotional and physical abuse, sexual harassment, homophobia, transphobia, etc. As a collaborative learning process, this workshop will address positionalities, bodies, vulnerabilities and emotions in research processes, questioning fieldwork experiences, anthropology as a discipline, and academia as a workplace marked by frictions and power relations.
Crossing various backgrounds and positionalities, this workshop will explore questions such as: How do scholars actively endorse, resist or contest assigned gender identities? How do they use/perform gender norms to craft a public persona and how does this influence relations in the field? How do they manage backstage and frontstage gendered identities? How do they negotiate the ambivalent requirements of embracing alterity and gaining social respectability? How do they engage in processes of revealing or silencing (when possible) their own identities? What does this mean in terms of risk-taking in the field?
This workshop will include a keynote of Jennifer Cole (University of Chicago), followed by a rountable and a doctoral school, in conjunction with cultural events organized to mark Women’s Day. If you are interested in discussing these issues and participating in the doctoral school, please consider submitting an abstract (500 words) of your communication by 5 January 2025.
When : Friday 7 March & Saturday 8 March 2025
Where : UCLouvain, Louvain-la-Neuve, Belgium
Organizers
- Deridder Marie (UCLouvain, Belgium)
- Ménard Anaïs (KU Leuven, Belgium)
- Dragani Amalia (EHESS, France)
If you have questions about this workshop or the application process, please contact:
marie.deridder@uclouvain.be, nais.menard@gmail.com, amalia.dragani@ehess.fr
Dissonances ethnographiques : travailler avec des identités genrées sur le terrain
Conférence internationale et école doctorale
7 & 8 mars 2025, Louvain-la-Neuve (Belgique)
La démarche ethnographique s’ancre dans un processus réflexif, tout en considérant que les chercheur·ses doivent se conformer ou s’adapter aux normes sociales locales (ou au moins travailler avec elles), y compris les normes de genre. Cependant, en matière de genre, cette nécessité épistémologique peut conduire à une dissonance sociale et morale entre les identités et valeurs propres aux chercheur·ses qui structurent leurs positionnalités respectives, et leurs positionnements d’ethnographe sur le terrain visant à produire des connaissances scientifiques.
Dans le sillage des mouvements décoloniaux et #MeToo, la réflexion sur les identités et la production de savoirs situés par les chercheur·ses est devenue essentielle à la production de connaissances éthiques. Le travail de terrain implique des chercheur·ses une négociation des assignations et des rôles genrés émergeant de l’interaction avec l’environnement social changeant de la recherche. Ces identités genrées intersectent avec différents aspects des positionnalités des chercheur·ses (classe, race, ethnicité, âge, religion, parentalité, etc.), avec leur personnalité et le processus intersubjectif qui se développe dans la relation de terrain. Cependant, ces identités négociées peuvent être en contradiction avec les valeurs des chercheur·ses et créer des situations inconfortables et/ou violentes. Cela affecte non seulement l’authenticité et la sincérité des échanges entre les chercheur·ses et leurs interlocuteur·ices, les processus de collecte de données, d’analyse et de production de connaissances, mais cela implique aussi certains risques sur le terrain : risques liés aux processus de révélation ou de dissimulation des identités de genre, risques d’abus émotionnels et physiques, harcèlement sexuel, homophobie, transphobie, etc. En tant que processus d’apprentissage collaboratif, nous explorerons les positionnalités, les corps, les vulnérabilités et les émotions dans les processus de recherche, en questionnant les expériences de terrain, l’anthropologie et le monde universitaire en tant que lieu de travail marqué par des frictions et des rapports de pouvoir.
Mobilisant des contextes, des expériences et des positionnalités variés, cet atelier explorera des questions telles que : Comment est-ce que les chercheur·ses soutiennent activement, résistent ou contestent les identités de genre qui leur sont assignées ? Comment est-ce que sont utilisées les normes de genre du terrain pour créer une identité publique socialement acceptée sur le terrain et comment est-ce que cela influence les relations sur le terrain ? Comment est-ce que se vivent ces identités genrées multiples ? Comment est-ce que se négocient les exigences ambivalentes de l’acceptation de l’altérité et de la respectabilité sociale sur le terrain ? Comment est-ce que les chercheur·ses s’engagent dans des processus de révélation ou d’ensilencement (lorsque c’est possible) de leurs identités ? Qu’est-ce que cela signifie en termes de prise de risques sur le terrain ?
Cet évènement accueillera une conférence donnée par Jennifer Cole (Université de Chicago), une table ronde et une école doctorale. Si vous souhaitez discuter de ces questions et participer à l’école doctorale, envoyez-nous un résumé (500 mots) de votre communication pour le 5 janvier 2025.
Quand : vendredi 7 mars et samedi 8 mars 2025
Où : UCLouvain, Louvain-la-Neuve, Belgique
Organisatrices
- Deridder Marie (UCLouvain, Belgique)
- Ménard Anaïs (KU Leuven, Belgique)
- Dragani Amalia (EHESS, France)
Si vous avez des questions sur cet atelier ou sur le processus d’inscription, veuillez contacter :
marie.deridder@uclouvain.be, nais.menard@gmail.com, amalia.dragani@ehess.fr