Doing Cool Work: Studying the Production of Taste in Masters of Craft

Dans le cadre de l’EDTSS et du séminaire général portant sur la sociologie du travail, de l’emploi et de l’action collective, nous recevrons Richard Ocejo, professeur de sociologie à la City University of New York, le mercredi 13 novembre 2019 de 10h30 à 13h00 à l’UCLouvain (local Leclercq 54, place Montesquieu). Son intervention sera intitulée « Doing Cool Work: Studying the Production of Taste in Masters of Craft »

Richard Ocejo a publié récemment à Princeton University Press un ouvrage intitulé Master of Craft. Old jobs in the new urban economy. Son ouvrage s’appuie sur une enquête ethnographique de 4 ans menée à Manhattan et Brooklyn. Il a étudié, par observation participante et entretiens, les trajectoires et activités de professionnels emblématiques de la renaissance de métiers urbains, comme les barman de bars à cocktail, les distilleries, les barbiers, les bouchers. La particularité est que ces métiers sont réinvestis par des personnes diplômées, qui développent un « répertoire culturel » d’interprétation de l’activité de travail (du geste technique, de son authenticité, des manières de communiquer avec le public), ce qui les transforme en « activités cool », et accompagne la gentrification urbaine. Les analyses qu’il développe permettent de comprendre les phénomènes de gentrification par le développement d’activités professionnelles, de rendre compte du néo-artisanat, de pratiques de consommation culturelle, et plus largement des changements observables du rapport à l’emploi et de la distinction entre travail intellectuel et manuel.

Lors de ce séminaire – qui se tiendra en anglais – , Richard Ocejo développera ses résultats de recherche, et abordera également les enjeux méthodologiques liés au croisement entre ethnographie de la ville et des activités de travail.

La participation à ces conférences pourra être créditée dans votre programme doctoral. Un remboursement des frais de déplacements éventuels pour les doctorants est prévu.

Richard Ocejo participera également le lendemain, le jeudi 14 novembre, au séminaire organisé par le Metrolab autour de la thématique « Urban production ».

Inscription

Pour des raisons logistiques (des sandwiches seront prévus), merci de signaler votre intention de participer à Marc Zune.

Comité d’organisation

  • Pierre Desmarez
  • Philippe Scieur
  • Christophe Dubois
  • Frédéric Schoenaers
  • Marc Zune
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Séminaire doctoral en sociologie du travail, de l’emploi et de l’action collective organisée

Dans le cadre de l’Ecole doctorale thématique en sciences sociales (EDTSS), nous organiserons un séminaire susceptible d’intéresser les doctorant.e.s conduisant des travaux en lien – proche ou indirect – avec des problématiques interrogées par la sociologie du travail, de l’emploi et de l’action collective.

Cette séance de séminaire aura lieu le 16 décembre 2019 (de 14h30 à 18h) à l’ULB (salle Henri Janne, bâtiment S – 15 ème étage au 44 avenue Jeanne – 1050 Bruxelles). Cette séance sera organisée autour de la discussion de papiers proposés par les doctorant.e.s, quel que soit l’état d’avancement de leur travail. Ces papiers, soumis à l’avance (pour le 1er décembre 2019), seront présentés en 15 minutes puis discutés par deux académiques/post-doc, dans un climat de critique constructive, et dans un esprit d’entretien des liens au sein de notre communauté scientifique.

Les frais de déplacement (en train) pourront être remboursés. La présentation d’une communication et l’assistance au séminaire pourront être valorisées en termes de crédits ECTS.

Pour la bonne organisation de ce séminaire, pourriez-vous nous faire savoir, pour le 30/10, votre intention de communication lors de cette journée ? (à adresser à Christophe Dubois : c.dubois@uliege.be).

Le comité d’organisation

  • Pierre Desmarez (ULB)
  • Christophe Dubois (ULg)
  • Philippe Scieur (UCL-Mons)
  • Frédéric Schoenaers (ULg)
  • Marc Zune (UCL-LLN)
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Découvrir la recherche qualitative par la pratique

Bien que souvent mobilisée en sciences humaines (sciences de gestion, psychologiques et sociales), la recherche qualitative reste mal comprise. Ce séminaire en propose donc une introduction pratique.

La Grounded Theory Method y est présentée comme le cadre générique des approches scientifiques de la recherche qualitative. Cette introduction cède rapidement la place à la réalisation pratique, par les participant-e-s, d’un travail de recherche collectif (en équipe). Cette recherche porte sur un sujet choisi en équipe (ce sujet peut éventuellement correspondre au sujet de thèse d’un-e des membres de l’équipe). L’équipe élabore une problématisation, collecte des matériaux empiriques (entretiens et/ou observations), les analyse, identifie et consulte des articles scientifiques permettant d’approfondir ces analyses et présente les résultats (sur le mode de la communication à un colloque scientifique).

Quand suivre ce séminaire ? Ce séminaire est organisé de manière à permettre à chaque participant-e de progresser, que l’on ait ou non déjà réalisé une recherche qualitative et que l’on envisage (ou pas) d’en réaliser une dans le cadre de la thèse de doctorat.

Dans tous les cas, mieux vaut anticiper ce séminaire que le postposer; l’idéal serait de le suivre en début de thèse. Les participant-e-s sont invité-e-s à bien mesurer l’importante charge de travail nécessaire et à ne pas s’inscrire à la légère.

Le cours est organisé en 6 journées et 3 ateliers intermédiaires:

  1. Première séance : approches qualitatives

     

    • Présentation : la Grounded Theory Method.
    • En équipe : autoanalyse et problématisation.
    • Discussion sur les questions de recherche et la collecte de matériau
  2. Deuxième séance : collecter du matériau empirique (entretiens/observations)

     

    • Présentation : comment conduire un entretien ? (en mode débutant)
    • Discussion : comment adapter le guide d’entretien ? (en mode expert)
  3. Troisième séance : conceptualiser (codage ouvert)

     

    • En équipe : étiquetage des matériaux collectés par les participant-e-s
    • Discussion : difficultés, pièges, solutions, truc et astuces
  4. Premier atelier
  5. Quatrième séance : articuler et conceptualiser (codage axial)

     

    • En équipe : table des propriétés et premières schématisations
    • Partage d’expériences et discussion
  6. Deuxième atelier
  7. Cinquième séance : sélectionner les articulations et intégrer une analyse (codage sélectif)

     

    • En équipe : schématiser, théoriser et rédiger
    • Partage d’expériences et discussion
  8. Troisième atelier
  9. Sixième séance : présentations

Comité d'organisation

  • Laetitia Pozniak (UMons)
  • Christophe Lejeune (ULiège)

Inscription

  • Description complète
  • Le nombre de participant-e-s est limité;
  • La présence à toutes les séances est impérative. Avant de vous inscrire, vérifiez bien (dans votre agenda) que vous êtes en mesure d'être présent(e) à toutes les dates;
  • Mesurez bien l'engagement qu'implique votre inscription. Outre les journées présentées dans l'agenda, il vous faudra travailler plusieurs mois sur une même recherche, avec régularité (un minimum de 20 minutes par jour) et produire un travail équivalent à un article scientifique ou un chapitre de thèse;
  • Comme la recherche est menée en équipe, abandonner en cours de processus n'est pas envisageable;
  • Les inscriptions se réalisent exclusivement via le formulaire en ligne externe.
    Pour l'année 2019-2020, les inscriptions seront ouvertes en deux temps.

     

    • Entre le 21 et le 25 octobre 2019, les inscriptions sont strictement réservées aux doctorant-e-s en sciences de gestion. Toute autre personne qui tenterait de s’inscrire durant la période réservée aux sciences de gestion serait exclue du séminaire.
    • Pour les autres (doctorant-e-s ou non), le formulaire ouvrira pour une deuxième période d'inscription le 28 octobre à 14h, sur une base 'premier-e arrivé-e, premier-e servi-e' (les années précédentes, le séminaire était complet en quelques minutes).
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Écriture & dessin ethnographiques : bousculons nos pratiques!

Journée d'étude coorganisée par le Lasc (ULiège) et le Germe (ULB), le mercredi 25 septembre 2019, à Liège

“Que fait l’ethnographe ? Il écrit”, nous dit Clifford Geertz (1). Ou plus exactement, il “inscrit” nuance Daniel Céfaï, trente ans plus tard en soulignant que si l’ethnographie se trouve essentiellement sous la forme de livres ou d’articles, ceux-ci sont fréquemment assortis de dessins, tableaux, photographies, etc. (2) A cela, Tim Ingold ajouterait sans doute qu’écrire et dessiner revient à tracer des lignes (3).

Alors que les lignes de l’écriture nous semblent si familières que nous en oublions parfois de les questionner, nous convoquons rarement celles du dessin invoquant un manque d’assurance ou de technique. Or, dans l'exercice des sciences sociales, ces deux activités nous interrogent sur notre manière d'être face à notre terrain, de son imaginaire à sa restitution : comment récoltons-nous, comment restituons nous ? Comment inscrivons-nous ?

Le temps d’une journée, nous invitons étudiants, doctorants et chercheurs à questionner leur manière d'ethnographier, à donner un coup de vent frais à leurs outils de recherche, à voir et à rendre compte autrement. Ensemble, bousculons nos pratiques et interrogeons l’évidence de l’écrit et l’apparente inaccessibilité du dessin.

La matinée sera introduite par une conférence de Vincent Debaene (Unige) sur l’écriture ethnographique dans l’histoire. Elle sera suivie d’une table ronde où nous pourrons échanger nos pratiques, nos questionnements, nos ficelles et nos freins par rapport à l’écriture et/ou au dessin ethnographique(s).

L’après-midi vous permettra d’assister à un atelier pratique. Le premier est un atelier d’écriture animé par Alice Doublier (EHESS). Le second est une expérimentation du dessin ethnographique (accessible à tous même – et surtout – aux piètres gribouilleurs) animé par Isabelle Borsus (ULiège).

La journée se terminera autour d’une petite mise en commun.

Références

  1. Geertz, C., 2003 [1973], La description dense, dans Bernes, J., Becker, H, Burawoy, M, & Céfaï, Daniel. (2003). L'enquête de terrain. (Recherches ; Série " Bibliothèque du M.A.U.S.S. "). Paris: La Découverte, p. 222
  2. idem
  3. Ingold, T. 2011 [2007], Une brève histoire des lignes, Bruxelles : Zones Sensibles, traduit de l’anglais par Sophie Renaut.

Programme détaillé

Matinée (salle Gothot)

9h Accueil
9h30-11h "Documenter, restituer : l'écriture ethnographique dans l'histoire", Vincent Debaene (Unige)
11h-11h30 Pause café
11h30-12h30 Table ronde avec Vincent Debaene, Alice Doublier et Isabelle Borsus

Après-midi (salles 5/6 et 5/16)

13h-14h Lunch
14h-16h30 Atelier d'écriture (Alice Doublier-EHESS) ou de dessin (Isabelle Borsus-ULiège)
16h30-17h Mise en commun et clôture

Infos pratiques

  • L’inscription est obligatoire pour participer à un atelier de l’après-midi (15 participants maximum). Pour cela, veuillez envoyer un mail à Alix.Hubert@uliege.be avec votre nom, votre prénom, votre université, votre statut (doctorant.e ou non) et l’atelier auquel vous souhaitez participer.
  • Lieu : Université de Liège, Bâtiment A1, Place du XX Août, 7 – 4000 Liège. Matin : Salle Gothot, Après-midi : salles 5/16 et 5/6.
  • Le repas de midi n’est pas compris.
  • Du matériel de dessin/d’écriture sera fourni aux participants des ateliers
  • La participation est gratuite et ouverte à tou.te.s (dans la limite des 15 participants pour les ateliers)

Comité organisateur

  • Isabelle Borsus (ULiège)
  • Alix Hubert (ULiège)
  • Muriel Sacco (ULB)
  • Juliette Salme (ULiège)
  • Véronique Servais (ULiège)
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Actualité de l’ethnométhodologie pour les sciences sociales

Mercredi 11 septembre 2019, 15h-18h, Université Saint-Louis Bruxelles (local P61)

Née de la sociologie américaine des années 1950, l’ethnométhodologie connaît un regain d’intérêt dans le monde francophone depuis la traduction des Studies in ethnomethodology (Garfinkel, 1967) en 2008. Mais quel est le programme de ce courant hétérodoxe des sciences sociales ? Et quel peut être son intérêt pour le chercheur aujourd’hui ?

L’année dernière, ces questions introductives ont guidé le séminaire de l’École doctorale thématique en sciences sociales (EDTSS) « Ethnométhodologie à plusieurs : lectures, lectures critiques et terrains ». L’après-midi d’étude de ce mercredi 11 septembre clôturera ce cycle avec les communications publiques de Baudouin Dupret et Albert Ogien, tous deux directeurs de recherche FNRS, professeurs à l’EHESS et spécialistes de l’ethnométhodologie.

Après-midi d’étude organisée dans le cadre de l’EDTSS, avec le soutien du CASPER.

Programme

15h00
(local P61)
Baudouin DUPRET : « La respécification ethnométhodologique : quelques réflexions à partir de pratiques vérédictionnelles en contextes arabophones »
À partir de mon livre Practices of Truth et de ses différents cas d’étude, je voudrais développer l’idée que la vérité est une affaire de « jeux de langage » et de « réalisations pratiques » ; autrement dit, qu’il s’agit d’un « phénomène de membres ». Pour documenter cette affirmation, j’étudierai des lieux où se déploient des pratiques liées à la véridiction en contexte arabophone. Mon analyse mènera notamment à étudier le déploiement pratique du raisonnement ordinaire et à souligner son caractère moral.
16h30 (local P61) Albert OGIEN : « Une lecture hétérodoxe de l’ethnométhodologie »
L’ethnométhodologie analyse la pratique non pas comme le produit et le reflet de contraintes sociales qui la déterminent mais comme un accomplissement contingent dans le cours duquel la facticité du monde se constitue dans la temporalité même de son émergence. Cette analyse permet de fonder empiriquement une théorie sociologique de la connaissance. Je voudrais expliciter comment et pourquoi.

Comité d’organisation

  • Nicolas Marquis (USL-B)
  • Robin Susswein (USL-B)
  • Edgar Tasia (ULB)
  • Nathalie Zaccaï-Reyners (ULB)

Contact et inscriptions

Inscription gratuite par email à robin.susswein@usaintlouis.be

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Les entretiens en sciences humaines : pouvoir, mémoire et éthique

L’ARC Sex&Pil a le plaisir de vous inviter à une journée d’étude interdisciplinaire sur les entretiens et les sources orales en sciences humaines.

Quand : Vendredi 26 avril 2019

: Grande salle du CIERL, Université libre de Bruxelles, Campus Solbosch, Avenue Franklin Roosevelt 17, Bruxelles

La journée d’étude aura pour but de penser une recherche fondée sur les sources orales et les entretiens, qui ne peut dissocier éthique et politique – dans la mesure où en même temps qu’elle s’interroge sur le rapport moral qu’elle entretient avec les personnes à la source des informations, elle s’interroge aussi inévitablement sur son rapport à l’objet, sur sa finalité et les intérêts sociaux tels qu’elle les a définis. Au fond est-il envisageable de penser des standards éthiques de la recherche ou ne doit-on pas plutôt imaginer une éthique situationnelle qui prenne pleinement en compte la spécificité de ses terrains ?

Argumentaire détaillé en ligne: https://metices.ulb.ac.be/spip.php?article849

Programme

9h Accueil
9h15 Introduction par Anne-Sophie Crosetti (ULB, Centre Metices/Striges – doctorante en sociologie)
9h30-10h15 Marta Roca (UNIL – Professeure de sociologie) et Jean-Louis Genard (ULB – Professeur de sociologie) : L’anonymisation dans la méthode d’entretien et les épreuves éthiques.
10h15-11h00 Leen Van Molle (KUL – Professeure d’histoire) : Les enjeux de l’histoire orale : histoire et/ou intersubjectivité ?
11h-11h15 Pause
11h15-11h45 Ilana Eloit (Paris 8 – Docteure en études de genre) : Faire de la théorie critique à partir de sources orales : méthodes et enjeux.
11h45-12h15 Véronique Clette-Gakuba (ULB, Centre Metices – doctorante en sociologie) : Comprendre la subalternité coloniale, ne pas la reproduire : enjeux éthiques et implications méthodologiques d’une recherche engagée.
12h15-14h15 Pause
14h15-18h Atelier doctoral animé par Guy Lebeer et Dominique de Fraene.

Pour participer à l'atelier doctoral de l'après-midi (nombre de places limité), les doctorant.e.s intéressé.e.s doivent envoyer un paragraphe présentant leur recherche ainsi que les questions que la recherche soulève sur les entretiens ou les sources orales. À envoyer à Anne-Sophie Crosetti avant le 15 avril.

Comité d'organisation

  • Anne-Sophie Crosetti (ULB)
  • Aurore François (UCL)
  • Guy Lebeer (ULB)

 

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Cycle de visio-conférences en analyse de discours

FRIANDIS : Réseau Francophone International en Analyse de DIScours

Quatrième édition, 2019

Conçu dans une perspective interdisciplinaire et méthodologique, ce cycle de rencontres virtuelles s'adresse aux professeurs, aux chercheurs ainsi qu'aux étudiants de 3ième cycles intéressés par le spectre des études du discours.

Afin de permettre au plus grand nombre de participer aux échanges, les rencontres se déroulent par visio-conférence, simultanément dans 3 pays et chaque fois dans 4 à 9 universités de 16h30 à 18h30, heure de Paris et de 10h30 à 12h30, heure de Montréal (sauf dans le cas du 27 mars où dans le cas du Québec, la conférence aura lieu de 11h30 à 13h30, lié aux différences de changement d’heure d’été).

Les responsables scientifiques de chaque pôle sont :

Canada

  • Université du Québec à Montréal : Élias Rizkallah et Ricardo Peñafiel
  • Université de Sherbrooke: Karine Collette
  • Université du Québec en Outaouais: Dimitri della Faille

France

  • Université Paris-Est Créteil : Claire Oger
  • Université de Picardie Jules Verne : Thierry Guilbert
  • Université de Toulouse Paul Sabatier : Pascal Marchand

Belgique

  • Université libre de Bruxelles: Corinne Gobin
  • Université catholique de Louvain : Philippe Hambye
  • Université de Liège : Dominique Longree

Programme de visio-conférences  de 2019

Quand Les Échos nous conte la "crise grecque" en 2010. mythe et récit contemporains

Visio-conférence de Thierry Guilbert le 27 mars 2019

Je propose de revisiter un travail mêlant plusieurs approches – l’analyse du discours, la sémiologie du conte (Propp, Greimas) et le mythe (Barthes) – à la lumière de lectures et de travaux plus récents. Dans le papier publié en 2017 (in Contantopoulou, Récits de la crise, L’Harmattan), il s’agissait de comprendre comment Les Échos avaient conté la « crise grecque » et comment ce récit, en mobilisant des cadres d’interprétation préexistants, visait à imposer des normes de conduites aux lecteurs. Les éléments du papier (problématique, corpus, cadre théorique et analyses) présentés dans cette conférence seront discutés au regard de faits sociohistoriques plus globaux : l’utilisation centrale de la « crise grecque » dans la généralisation des politiques austéritaires (Irwin 2013 ; Krugman 2013 ; Tooze 2018) et, plus généralement, de la crise comme « méthode de gouvernement » (Lignes 2009) ; le rôle discursif de la BCE (Guilbert & Lebaron 2017, 2019) ; l’inscription de la gouvernementalité néolibérale dans le projet européen (Foucault 2004).

Thierry Guilbert est maître de conférence-HDR en analyse du discours à l’Université de Picardie Jules Verne et au CURAPP-ESS (UMR 7319). Il a publié notamment L’« évidence » du discours néolibéral. Analyse dans la presse écrite (2011, éd. du Croquant).

 

Plus-values heuristiques de l'Intelligence artificielle appliquée aux textes. De quelques exemples sur les discours d'Emmanuel Macron

Visio-conférence de Damon Mayaffre le 24 avril 2019

Cette présentation cherche à éclairer le mystère Macron qui est avant tout un mystère du verbe : l'analyse systématique de ses discours doit permettre de comprendre un homme dont la politique est évidente mais la parole complexe. Nous nous appuierons sur des sorties-machines issues de la Logométrie et de l'Intelligence artificielle afin d'en mesurer la plus-value heuristique en SHS (analyse du discours, sociologie politique, histoire, linguistique, etc.). L'ordinateur sait reconnaitre Emmanuel Macron de ses prédécesseurs à l'Elysée de De Gaulle à Hollande, de Mitterrand à Sarkozy, mais sur quels observables linguistiques (mots, syntagmes, co-occurrences, etc.) s'appuie-t-il pour discriminer ainsi l'actuel président français ? Les algorithmes de deep learning savent aujourd'hui « parler le Macron », mais quels traits linguistiques (codes grammaticaux, lemmes, motifs) reprennent-ils pour imiter ainsi son discours ?

Damon Mayaffre est chercheur au CNRS à Nice (UMR 7320, Bases, Corpus, Langage) ; il est l'auteur de Mesure et démesure du discours. Nicolas Sarkozy (2007-2012), Paris, Presses de Sciences Po, 2012 et Le discours présidentiel sous la Vème République. Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, de Gaulle, Paris, Presses de Sciences Po, 2012.

 

Représentations et construction des images du quartier : une approche contrastive de corpus de presse aux ancrages territoriaux pluriels

Visio-conférence de Natacha Souillard le 15 mai 2019

La conférencière propose de mettre en perspective l’apport de méthodes d’analyse statistiques de données textuelles pour l’appréhension des multiples représentations du « quartier » en tant qu’objet discursif, étudiées à partir d’une approche contrastive de trois corpus de presse différents. Les deux premiers corpus sont composés d’articles extraits de la Presse Quotidienne Nationale et Régionale (PQN et PQR) françaises en ayant recours à des mots clés. Le troisième corpus est composé des éditions de dix journaux et bulletins associatifs de quartiers toulousains. Ces articles et titres collectés suivent une temporalité variable et ont un ancrage territorial différent, la collecte et l’approche contrastive de ces trois corpus soulèvent ainsi des enjeux méthodologiques particuliers. L’analyse permet cependant de mettre en évidence, par un effet de loupe, les différents processus et logiques de médiatisation qui contribuent à la création des images d’une composante urbaine, le quartier, et de ses habitants, entre discours et contre-discours.

Natacha Souillard est docteure en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC). Elle a effectué une thèse mettant en relation la gouvernance et la participation citoyenne en contexte local, à partir d’une approche communicationnelle de dispositifs participatifs, sous la direction de Pascal Marchand, au sein du LERASS (Laboratoire de Recherches et d’Études Appliquées en Sciences Sociales), à l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier.

 

Repérer les reliefs d’une surface discursive aplanie ? Exploration textométrique du discours de la Banque Centrale Européenne (1998-2018)

Visio-conférence de Virginie Lethier le 26 juin 2019 postposée à la prochaine édition du cycle

A l’interface du discours institutionnel et du discours spécialisé, le discours de la Banque Centrale Européenne (BCE) est un discours à l’apparence aussi technique que lisse. Dans quelles mesures et sous quelles conditions une approche textométrique de ces productions discursives permet-elle de nourrir une approche discursive fine de ce discours ? Pour ouvrir cette discussion méthodologique, nous rendrons compte de quelques parcours d’exploration menés sur différents corpus constitués en vue de sonder les évolutions de la BCE de 1998 à 2018. En l’occurrence, nous nous appuierons sur des données textuelles de genres variés (allocutions, rapports, etc.) produites en langue française ou en langue anglaise. Quels points de rupture, quelles variations remarquables par leur caractère différentiel se donnent à lire dans chacun de ces corpus diachroniques ? Quels observables linguistiques permettent de mettre au jour ces variations ?

Virginie Lethier est maître de conférences en Sciences du langage à l’université de Franche-Comté (Laboratoire ELLIADD, Editions, Langages, Littératures, Informatique, Arts, Didactiques, Discours). Après une première série de recherches sur le discours médiatique, ses travaux se focalisent aujourd’hui sur les discours institutionnels.

Modalités pratiques

Les étudiant(e)s de la Communauté française de Belgique intéressé(e)s prennent contact pour s’inscrire soit avec le professeur Dominique Longree de l’Université de Liège soit avec Corinne Gobin de l’Université libre de Bruxelles.

Les sites de visio-conférences seront pour ce programme 2019 situés à l’ULg et à l’UCL.

Contact, inscription et information :

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Travail 2019

En 2019, l'Organisation internationale du Travail (OIT) fêtera ses 100 ans. Dans cette perspective, l'OIT a exprimé la demande qu'un large débat dans toutes les institutions intéressées, y compris les Universités, puisse être organisé sur L'avenir du Travail.

Le Groupe de contact du FNRS Travail et émancipation sociale a relevé ce défi, associé à d'autres universitaires, notamment issus des Universités flamandes.

Trois séminaires de débat seront ainsi organisés, libre d'accès tant pour les chercheurs que les étudiants, ou toute autre personne intéressée…

Suite à un appel à contribution parmi un public interdisciplinaire de chercheurs, nous avons reçu au préalable des propositions de débat qui alimenteront les réflexions collectives qui seront soumises à discussion lors des séminaires, chacun de ceux-ci étant consacré à un thème capital pour aborder les processus de transformations actuelles des rapports sociaux qui organisent le Travail.

1. Séminaire de Liège Date : 21 mars 2019, de 14h à 17h30. Lieu : Université de Liège, salle Mahaim, Faculté de Droit, Quartier Agora, Place des Orateurs, 3, 4000 Liège (Sart Tilman).

Qu'est-ce un travailleur aujourd'hui?

Le travailleur serait-il condamné à disparaître ou au contraire chacun de nous doit-il devenir un travailleur, quelle que soit sa condition ou sa situation sociale ou physique ? Comment la définition sociétale de son rôle devrait-elle s'inscrire (ou s'est-elle inscrite ou s'inscrit-elle) sur le plan de ses statuts (politique, juridique, philosophique, économique, historique, …) ? L'émancipation sociale du travailleur vis-à-vis de tout employeur est-il l'objectif final ? Quelle protection sociale le travailleur peut-il espérer dans un monde confronté à la fois à des changements technologiques majeurs et à des marchés toujours plus ouverts et plus compétitifs, à une organisation de la production sans cesse plus complexe et segmentée ? Le numérique va-t-il faire disparaitre les travailleurs salariés et les remplacer par des travailleurs indépendants intermittents et précaires ? L'intelligence artificielle va-t-elle tout simplement supprimer le travail ?

Les textes de débat sont disponibles en ligne pour ce premier séminaire :

Comité d'organisation de cette séance : Fabienne Kéfer (juriste, ULg), Marco Rocca (juriste, Université de Strasbourg)

 

2. Séminaire de Bruxelles Date : le 29 avril 2019, de 14h à 17h30. Lieu : Université libre de Bruxelles.

Le travail aujourd'hui : quelles luttes et mobilisations? Quelles représentations collectives ? Au nom de quoi ?

Construire les libertés de circulation commerciales (du capital, des marchandises, des services, de la main-d'œuvre) comme objectifs primordiaux du gouvernement de la société a permis une remise en cause radicale du droit du travail et des systèmes généraux de la négociation collective. Dans un système de promotion du partenariat social, la lutte et les conflits sociaux, notamment à travers la grève, sont considérés comme illégitimes et les syndicats comme des acteurs économiques raisonnables et inquiets de la bonne compétitivité des entreprises. Dans un tel cadre, la convention collective peut devenir non plus un outil de protection mais bien d'accroissement de la marchandisation du champ social du Travail. Dans un tel cadre, quelles luttes et mobilisations concernant le Travail sont-elles encore possibles ? Avec quels acteurs et au nom de quoi ?

Comité d'organisation de cette séance : Francine Bolle (historienne, ULB), Anne Dufresne (sociologue, UCL), Corinne Gobin (politologue, ULB), Esteban Martinez (économiste, ULB), Jean Vandewattyne (sociologue Umons)

 

3. Séminaire de Leuven Date : le 8 mai 2019, de 14h à 17h30. Lieu : Katholieke Universiteit Leuven, Nieuwe Valk: Tiensestraat 41, 3000 Leuven, local : DV3 01.01

Les rapports de travail à l'ère de la fragmentation et de la mondialisation des entreprises : entre forces centrifuges et centripètes

Les relations de travail individuelles et collectives sont soumises à un processus de transformation. Dans de nombreux pays, la négociation collective au niveau des branches a perdu sa primauté en raison de la décentralisation de la négociation collective. Les entreprises verticalement intégrées ont été démantelées. Les entreprises ont réussi à avoir recours à la main-d'œuvre sans être tenues pour responsables en tant qu'employeurs, tout en s'engageant dans un discours sur la RSE. Les travailleurs ont cessé d'appartenir à une communauté de travail physiquement et géographiquement située. La numérisation et la mondialisation ont été un catalyseur pour renforcer le pouvoir des sociétés transnationales, qui ont généré des accords d'entreprise transnationaux autonomes, remettant parfois en cause les prérogatives des syndicats. La question se pose de savoir comment ces évolutions ont contribué à une marchandisation croissante du travail et comment une révolution numérique et une mondialisation de la représentation des travailleurs peuvent être utilisées pour changer cette évolution.

Comité d'organisation de cette séance : Filip Dorssemont (juriste, UCL), Valerio De Stefano (juriste, KUL).

Comité scientifique général

  • Filip Dorssemont (juriste, UCL)
  • Valerio De Stefano (juriste, KUL),
  • Corinne Gobin (politologue, ULB),
  • Marco Rocca (juriste, Université de Strasbourg).
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Faire terrain

Argumentaire

Notre séminaire s’interrogera sur la question : Qu’est-ce qu’un terrain ou encore, comment faire terrain ? Nous partons de l’hypothèse qu’un terrain, n’est pas une donnée préalable et indépendante d’une recherche, mais qu’il doit être considéré comme son aboutissement. Nous nous intéressons aux manières dont nous sommes poussés vers des situations qui intriguent, scandalisent, nous mettent aux travail sans être d’emblée disponibles comme terrain. Si une situation ou une question devient ‘terrain’, c’est que la recherche concernée réussit à être en prise avec elle, à se laisser affecter par elle, la transforme et est métamorphosée par elle. Cette dimension affective, en tant qu’elle est productive de savoirs, fera partie de ce qu’il s’agit d’interroger. Autrement dit, nous souhaitons discuter tout au long de l’année différentes manières par lesquelles des terrains se construisent, se fabriquent, se « font accoucher », nous poussent à les défendre ou même à les aimer. En conséquence, le séminaire ne vise pas à discuter du concept de terrain de manière abstraite mais en prenant plutôt appui sur des expériences de recherche concrètes.  Lors de chaque séance, une chercheuse ou un collectif de chercheurs présenteront un travail en cours en se focalisant sur les difficultés, les particularités, les modes de félicité qui contraignent chaque ‘faire terrain’ à sa manière. 

Appel à contributions

Nous travaillons sur base d'un texte proposé par l’intervenant.e ou les intervenant.e.s. à une date donnée. Les personnes qui souhaitent présenter leurs travaux sont invitées à prendre contact avec Katrin Solhdju.

Programme

29/10, 13h-15h Graziella Vella (UMons) : Lieux et territoires des morts Lieu : UMons, Bâtiment Warocqué, Salle académique (17, place Warocqué, Mons, premier étage)
26/11, 13h-15h Kora Lafia Sahada (UCL) Conflits et gestion de conflits dans les interventions de développement au Bénin. Etude de cas en santé et en gestion communautaire des ressources en eau AÏNA André Mensah (UCL) Entre sécurité et santé publique : une politique de sécurité routière au Bénin à l’épreuve des pratiques des acteurs spécialisés et des usagers des voies publiques Lieu : UMons, Bâtiment Waroqué, Salle 112
18/12, 11h-13h Arthur Klitsch (UMons) Faire l'écologie du mouvement de la transition : comment rendre compte d'un terrain pour déplier un réseau Lieu : UMons, Batîment Waroqué, Salle 104
28/01, 13h-15h Quentin Pasetti (UMons) (Dé)construction de l'objet de recherche et définition d'un terrain: entre questions et méthodes Lieu : Bâtiment Waroqué Salle 110-111
14/03, 10h-15h30 Places à pourvoir
2/05, 10h-15h30 Places à pourvoir

Inscription

Les personnes qui souhaitent participer au séminaire sont invitées à prendre contact avec Katrin Solhdju

En cas de difficultés pour trouver la salle, contactez le secrétariat de l'ESHS au numéro +3265373080

Comité d'organisation

  • Katrin Solhdju (UMons)
  • David Jamar (UMons)
  • Benedikte Zitouni (CES, Saint Louis)
Publié dans 2018-2019 | Commentaires fermés sur Faire terrain

Ethnométhodologie à plusieurs : lectures, lectures critiques et terrains

L’ethnométhodologie a été une des premières orientations de recherche en sciences sociales à déplacer le regard du sociologue à hauteur des pratiques ordinaires, sur l’ « ordre sociale en train de se faire ». Mais quel est exactement le programme de l’ethnométhodologie ? Et qu’est-ce que l’ethnométhodologie peut-elle offrir au chercheur aujourd’hui ? Ce cycle de séminaire doctoral a pour but de rassembler des doctorants et des chercheurs dans un effort commun d’appropriation critique du texte fondateur, des lignes théoriques et des méthodes d’enquête de l’ethnométhodologie.

Introduction

Beaucoup de recherches qualitatives en sciences sociales soulignent l’intérêt de la démarche d’enquête de terrain en tant qu’elle permet de rendre compte des pratiques des acteurs, des activités concrètes et des réalités sociales en train de se faire. Avec un remarquable entêtement, l’ethnométhodologie a participé à placer la focale du sociologue à hauteur des pratiques. Si la « radicalité », le « localisme » ou le positionnement « anti-théorique » de l’ethnométhodologie restent relativement circonscrits à ce courant, il en va tout autrement des concepts et des formules qui caractérisent son orientation : des notions comme celles de réflexivité, routine, connaissance de sens commun, raisonnement pratique etc. sont aujourd’hui largement répandues en sociologie (Ogien 2010, p.8).

Pour autant, le sens du projet de l’ethnométhodologie et des notions qui alimentent son programme restent discutés parmi les spécialistes (Amiel 2010, p.9) et peuvent apparaître obscures pour qui s’y intéresse à tâtons. La seule lecture des premières pages de l’ouvrage fondateur de ce courant, Recherches en ethnométhodologie (Garfinkel 2009), permet de s’en convaincre. Et la question qui chapeaute le chapitre premier peut longtemps rester en suspens : Qu’est-ce que l’ethnométhodologie ?

Objet du séminaire

Ce séminaire d’introduction à la lecture de Recherches en ethnométhodologie a pour objectif premier de rassembler des doctorants et des chercheurs dans un effort commun d’appropriation critique du texte fondateur, des lignes théoriques et des méthodes d’enquête de l’ethnométhodologie. Trois grands questionnements directeurs peuvent être dégagés pour formaliser ce travail collectif d’appropriation :

  • Qu’est-ce que l’ethnométhodologie ? Quelles sont ses origines, sa généalogie, son positionnement dans l’histoire des sciences sociales ?
  • Quel est le projet ou le programme de l’ethnométhodologie ? Qu’est-ce qu’elle prétend montrer du monde social ?
  • Quelles sont les « atouts » et les limites de l’ethnométhodologie ? Quelles ressources théoriques et méthodologiques offre-t-elle au chercheur ? Mais aussi, qu’empêche-t-elle ou ne permet-elle pas de faire ?

Ensuite, dans ce mouvement d’appropriation, des questions transversales à divers courants de recherche en sciences sociales seront abordées, et porteront l’intérêt du séminaire au-delà de l’ethnométhodologie elle-même. Étant donnée la forme particulière de son organisation (voir ci-dessous), seul le cours effectif du séminaire décidera de l’orientation de ces problématiques. Celles-ci pouvant toucher, à titre d’exemple, au statut donné aux collectifs et aux institutions dans l’analyse sociologique (Fornel, Ogien, et Quéré 2000), à l’opération scientifique de montée en généralité, aux méthodes d’enquête propres à l’ethnométhodologie et aux sciences sociales qualitatives plus « classiques », etc.

Enfin, l’orientation du séminaire pourra aboutir à un questionnement plus « pragmatique », relatif au « coût » et à l’« utilité » de l’ethnométhodologie pour le chercheur. Finalement, que faire de l’ethnométhodologie ? On comprendra que chacun abordera cette question de manière singulière, mais que sa discussion collective pourra s’avérer stimulante.

Organisation et programme du séminaire

Ce séminaire doctoral suppose un engagement régulier des participants, avant et au cours de chaque séance. La lecture préalable de textes pour chaque séance et la présentation d’un commentaire ou d’un travail de terrain lors d’une séance sont attendus. L’inscription du séminaire dans le cadre de l’École doctorale thématique en sciences sociales (EDTSS) implique la prise des présences et la valorisation de la participation au séminaire pour la formation doctorale des doctorants à hauteur de 5 ECTS.

À l’exception des séances introductive et conclusive (1ère et dernière séance), chaque séance du séminaire se tiendra à un rythme hebdomadaire, durera environ 2h30 et sera découpée en 2 modules d’environ 1h chacun (souvent, 1h + 1h = 2h30). Lors du 1er module, après être revenus brièvement sur le contenu de la séance précédente, nous nous consacrerons à la (re)lecture collective d’un court extrait de Recherches en ethnométhodologie (environ 10-15 pages) et partagerons nos réflexions et interprétations tout au long de la lecture. Lors du 2nd module, nous écouterons l’exposé d’un participant et poursuivrons collectivement la réflexion.

Chaque participant sera en effet invité, lors d’une séance de séminaire, à partager une réflexion dans le cadre d’une courte présentation (20-30min environ). Celle-ci peut s’articuler autour d’un compte rendu d’un « texte secondaire » qui commente, critique ou éclaire Recherches en ethnométhodologie et/ou l’ethnométhodologie, ou autour d’un travail empirique susceptible de mettre nos lectures à l’épreuve du terrain. La fin du second module laissera place à la discussion.

Le travail attendu de la part des inscrits consiste donc d’une part, dans la préparation et la participation à la lecture collective d’extraits de Recherches en ethnométhodologie pour chaque séance hebdomadaires et d’autre part, dans la présentation d’une lecture secondaire ou d’un travail de terrain lors d’une séance.

Organisation du séminaire : tableau des activités d’une semaine type

Travail préparatoire individuel Déroulement d’une séance hebdomadaire (environ 2h30)
Pour chaque participant, chaque semaine Pour chaque participant (seul ou éventuellement en binôme), une seule fois au cours du séminaire 1er Module (environ 1h) 2ème module (environ 1h)
Lecture superficielle d’un extrait de Recherches en ethnométhodologie (environ 10-15 pages) Préparation d’un exposé, soit autour d’un texte secondaire relatif à Recherches en ethnométhodologie, soit autour d’un travail de terrain Bref retour sur la séance précédent + (re)lecture collective de l’extrait préparé de Recherches en ethnométhodologie (environ 10-15 pages) Exposé d’un participant (lecture secondaire ou terrain, 20-30min) + discussion collective

Lors de la séance d’introduction (le mercredi 28 novembre à 14h), outre la lecture d’un premier extrait de Recherches en ethnométhodologie, nous établirons collectivement le programme du séminaire (nombre de séances, dates et horaires, découpage des extraits de Recherches en ethnométhodologie, agenda des présentations…) en essayant de tenir compte des désirs et possibilités de chacun. Il y sera aussi question de la possibilité d’inviter un intervenant extérieur pour discuter ses travaux dans le cadre de la séance conclusive.

Calendrier des séances

  • Mercredi 28 novembre 2018, 14h00 Université Saint-Louis Bruxelles [local P61 – accès via le parking au 119 Rue du Marais, porte Préfecture, ascenseur Préfecture, dernier étage] : Présentation du séminaire, organisation collective de son déroulement et lecture collective Recherches en ethnométhodologie p.45-50 (Préface de l’édition française PUF 2007)
  • Jeudi 3 janvier 9h45-11h45. Lecture Préface p.45-50 + Présentation
  • Jeudi 10 janvier 9h45-11h45. Lecture chapitre 1 p.51-64 + Présentation
  • Jeudi 17 janvier 9h45-11h45. Lecture chapitre 1 p.65-74 + Présentation
  • Jeudi 24 janvier 9h45-11h45. Lecture chapitre 1 p.74-83 + Présentation
  • Jeudi 14 février 9h45-11h45. Lecture chapitre 1 p.83-96 + Présentation
  • Jeudi 21 février 9h45-11h45. [Autre chapitre à déterminer] + Présentation
  • Jeudi 28 février 9h45-11h45. [Autre chapitre à déterminer] + Présentation
  • Jeudi 7 mars 9h45-11h45. [Autre chapitre à déterminer] + Présentation
  • Mercredi 11 spetembre 15h-18h. Actualité de l’ethnométhodologie pour les sciences sociales

L'ensemble des séances devraient avoir lieu à l'Université Saint-Louis, local à confirmer.

Inscription : robin.susswein@usaintlouis.be (mentionner nom, prénom, statut et institution de rattachement)

Références

Amiel, Philippe. 2010. Ethnométhodologie appliquée. Éléments de sociologie praxéologique. Paris : Les presses du Lema.

Fornel, Michel de, Albert Ogien, et Louis Quéré, éd. 2000. L’ethnométhodologie : une sociologie radicale: Colloque de Cerisy. Collection « Recherches ». Paris: Découverte.

Garfinkel, Harold. 2009. Recherches en ethnométhodologie. Paris: Presses universitaires de France.

Ogien, Albert. 2010. « Unité et variété de l’ethnométhodologie ». Cahiers de l’ethnométhodologie, no4 : 7‑19.

Comité d’organisation

  • Nicolas Marquis (USL-B)
  • Robin Susswein (USL-B)
  • Edgar Tasia (ULB)
  • Nathalie Zaccaï-Reyners (ULB)
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