Cycle de visio-conférences en analyse de discours

FRIANDIS : Réseau Francophone International en Analyse de DIScours – 5ème édition

Circonstances exceptionnelles

L’ensemble du cycle est reporté à une période ultérieure. Dès que les nouvelles dates seront arrêtées, elles seront publiées sur cette page.

Conçu dans une perspective transdisciplinaire et méthodologique, ce cycle de rencontres virtuelles s'adresse aux professeurs, aux chercheurs ainsi qu'aux étudiants de 3ième cycles intéressés par le spectre des études du discours.
Afin de permettre au plus grand nombre de participer aux échanges, les rencontres se déroulent par visioconférence, simultanément dans 3 pays, au sein d’un réseau interconnecté impliquant des sites universitaires (connexion collective) ou des connexions individuelles de chercheur(e)s.
Ces visioconférences se tiennent les mercredis de 15h30 à 17h30 (heure de Paris) et de 9h30 à 11h30 (heure de Montréal).
N.B. à cause du changement de l’heure d’été au Canada avant celle de l’Europe, les deux séances en mars 2020 se tiendront de 10h30 à 12h30 (heure de Montréal) et à l’horaire habituel de 15h30 à 17h30 (heure de paris).

Les responsables scientifiques du réseau sont :

  • Dimitri della Faille, UQO, dimitri.dellaFaille@uqo.ca
  • Corinne Gobin, ULB, cogobin@ulb.ac.be
  • Thierry Guilbert, U Picardie, thierry.guilbert@u-picardie.fr
  • Dominique Longree, Ulg, dominique.longree@uliege.be
  • Claire Oger, UPEC, claire.oger@u-pec.fr
  • Elias Rizkallah, UQAM, rizkallah.elias@uqam.ca

Les pôles universitaires de diffusion :

Canada

  • Université du Québec à Montréal : Élias Rizkallah
  • Université de Sherbrooke: Karine Collette
  • Université du Québec en Outaouais: Dimitri della Faille

France

  • Université Paris-Est Créteil : Claire Oger
  • Université de Picardie : Thierry Guilbert
  • Université de Toulouse III : Lucie Loubère

Belgique

  • Université de Liège : Dominique Longree
  • Université catholique de Louvain : Corinne Gobin et Philippe Hambye
Situation exceptionnelle

Suivant les années et/où les conférences, c’est un des pôles de rediffusion de la visio-conférence dans une université particulière du réseau qui se charge de la gestion de l’interconnexion pour tout le réseau.
Ce premier semestre 2020, les chercheurs/responsables des pôles français sont fortement investis dans une grève contre un ensemble de projets de loi, de lois déjà adoptées ou en cours de l’être (projet de Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), loi Blanquer, projet de loi sur les retraites) qui s’attaquent en profondeur aux conditions de travail, au contenu de l’enseignement et de la recherche et aux conditions de retraite des enseignants et des chercheurs. Tous les niveaux du personnel de l’Éducation nationaleseraient touchés. Les responsables du réseau FRIANDIS sont totalement solidaires avec nos collègues français en grève et en lutte contre ces lois régressives.
Vous trouverez ici des informations.
Si la grève se poursuit, nos collègues et conférenciers français, boycotteront leur Université et se connecteront de façon individuelle, relayés par les Universités belges et /ou québécoises. La diffusion du programme reste cependant assurée.

Le calendrier des visio-conférences

Visio-conférence de EDITH SALES-WUILLEMIN (Université de Bourgogne Franche-Comté). «Quels indicateurs langagiers pour mesurer les représentations sociales et les attitudes?» [10h30 à 12h30 (heure de Montréal) et 15h30 à 17h30 (heure de Paris)]
Si certains auteurs ont cherché à articuler les concepts de Représentations sociales et d'Attitudes (e.g. Jaspar & Fraser, 1984; Fraser, 1994; Rouquette, 1996, 1998, 2009; Juarez & Rouquette, 2007 …), il faut convenir que ces deux champs théoriques ont pris des directions divergentes. Après avoir rapidement présenté ces travaux, nous montrerons que l'analyse de discours, confrontée au matériau linguistique, a permis d'apporter des réponses concrètes en ce qui concerne les différences existant entre l'analyse des modes de représentation d'un objet et l'analyse des modes d'évaluation de cet objet. Nous concluons par une présentation de ces deux niveaux d'analyse illustrée à travers l'étude d'un petit corpus de texte.

 

29 avril 2020. Visio-conférence de PIERRE AIGOUY-CAMPOY (Université de Toulouse III) « Les mots de la langue néolibérale : pour une lexicologie critique » [15h30 à 17h30 (heure de Paris) et de 9h30 à 11h30 (heure de Montréal)]
Notre étude porte sur le lexique propre à l'idéologie néolibérale dans le discours parlementaire. Notre corpus est constitué des débats en séance plénière à l'Assemblée Nationale entre 1998 et 2019. Nous formulons l'hypothèse que le lexique porte en lui une certaine vision du monde. Nous commençons par choisir trois « termes pivots » caractéristiques du discours politique néolibéral : compétitivité, flexibilité, gouvernance. Il s'agit ensuite de récolter dans les discours les mots qui leur sont co-occurrents afin de constituer un répertoire. Les termes de ce répertoire sont ensuite confrontés à la littérature scientifique afin d'établir leur généalogie dans la pensée néolibérale. L'analyse approfondie de ce vocabulaire nous permettra de mettre au jour l'imaginaire qui sous-tend le discours politique néolibéral et ses référents symboliques récurrents. Il s'agit donc de reconstituer à partir du lexique un édifice de représentations et d'idéaux. La question à laquelle nous cherchons à répondre est la suivante : Qu'est-ce que ce lexique nous dit de l'idéologie néolibérale ?

6 mai 2020. Visio-conférence de FRANCOIS FECTEAU (Université libre de Bruxelles). « Capter l’insertion et le développement de l’imaginaire néo-libéral dans le rapport entre l’État, le champ de l’enseignement supérieur et le champ économique : mobiliser les méthodes quantitatives et qualitatives de l’analyse critique du discours pour donner chair aux concepts de l’Interdiscours et du nœud discursif » [15h30 à 17h30 (heure de Paris) et de 9h30 à 11h30 (heure de Montréal)]
Dans le cadre de notre thèse de doctorat, nous avons analysé l’évolution de l’institution l’imaginaire néolibéral dans le rapport entre l’État, le champ de l’enseignement supérieur et le champ économique par l’analyse des débats parlementaires. Ces débats parlementaires, ciblés pour trois contextes nationaux (France, Communauté française de Belgique et Québec) de1980 à 2013, ont été analysés par le recours aux outils statistiques avec le logiciel TXM (index hiérarchique, analyse factorielle de correspondances, spécificités, concordances et cooccurrences). Par la complémentarité de l’analyse quantitative et qualitative, nous avons procédé à un travail d’identification des moments d’émergence des nœuds discursifs (Rear et Jones, 2013 ; Žižek, 2008) à travers lesquels sont réinterprétés les enjeux historiques dans chaque contexte national. La comparaison des trajectoires discursives de chaque contexte national nous a ensuite permis de caractériser l’interdiscours ( Pêcheux, 1975) par lequel l’idéologique néolibérale, à travers un jeu de recontextualisation (Chouliaraki et Fairclough, 1999), parvient à s’immiscer dans l’imaginaire du rôle des universités dans la société.

13 Mai 2020. Visio-conférence de ELIAS RIZKALLAH (Université du Québec à Montréal), discutant : Dominique Longree (Université de Liège). « L’annotation sémantique : considérations sur son statut méthodologique et épistémologique en AD (école française) assistée par ordinateur. » [15h30 à 17h30 (heure de Paris) et de 9h30 à 11h30 (heure de Montréal)]
Traditionnellement dans l’AD à la française, le statut des annotations de texte est particulièrement peu élogieux, souvent associées aux problèmes épistémologiques (Gardin, 1974; Henry & Moscovici, 1968) ou méthodologiques (Pêcheux, 1969; Robin, 1973) de l’analyse de contenu, et plus récemment de la recherche qualitative (Fairclough, 1992; Maingueneau, 2012), où il s’agit surtout d’annotations de types sémantiques. Même si les annotations de type morphosyntaxique sont plus légitimées en AD et en ADT à la française, il persiste une suspicion non négligeable en ce qui a trait aux annotations sémantiques. Récemment, quelques écrits ont vanté principalement les qualités pragmatiques et heuristiques des annotations sémantiques (Lebart, Pincemin & Poudat, 2019; Née & Fleury, 2017; Poudat & Landragin, 2017) ainsi que leurs rôles prépondérants dans l’apprentissage machine. La présentation tentera de revenir sur ce débat sur le plan épistémologique et méthodologique dans un contexte d'assistance par ordinateur. À titre indicatif, seraient ainsi abordées quelques aspects de l’annotation sémantique, comme la validité de la connaissance qui en est issue, le statut et la dynamique entre texte/parole, annotation et analyste ainsi que les caractéristiques formelles de ces annotations (cardinalités annotation-texte, exhaustivité d’assignation, agrégation hiérarchique des annotations, etc.) et de leur construction (a priori ou a posteriori).

27 mai 2020 Visio-conférence de RACHELE RAUS (Université de Turin) « La traduction du discours néolibéral dans les institutions européennes (FR/EN) : vers un capitalisme de surveillance ? ». [15h30 à 17h30 (heure de Paris) et de 9h30 à 11h30 (heure de Montréal)]
À partir d’exemples tirés des discours des institutions de l’Union européenne, notamment le Parlement (PE) et la Commission (CE), il s’agira de présenter une recherche en cours portant sur les discours néolibéraux en traduction interlinguistique (en anglais et en français). À la croisée de plusieurs types de discours – institutionnel (Krieg-Planque 2012, Gobin & Cussò 2008), diplomatique (Pascual 2002, Villard 2005, 2007) et juridique (Cornu 1991, Damette 2007) –, les discours du PE et de la CE se caractérisent par la présence d’une rhétorique spécifique (Gobin-Deroubaix 2010) et par la présence d’une novlangue, la « langue de coton» (Huyghe 1991, Steiner 2002, Perrot 2002), incarnée, dans ce cas précis, par l’« Eurojargon » (Goffin 2005 ; Raus 2013, 2018). La narration économique constamment présente dans ces discours, et qui est naturalisée par l’« effet d’évidence » (Guilbert 2011), semble de plus en plus virer vers un discours incorporant le citoyen européen à ce que Shoshana Zuboff (2019) a défini un « capitalisme de surveillance ». Dans ce cadre, il s’agira de montrer quel rôle la traduction peut jouer pour résister à la diffusion de ce discours et de proposer un protocole d’accord entre discourse studies et post-translation studies.

Modalités pratiques

Les conférences sont ouvertes à toutes/tous et gratuites.

Pour assister à une visio-conférence en Belgique, deux sites universitaires assurent la diffusion.
Toutes les conférences annoncées (à l'exception de celle du 6 mai) seront diffusées par l’Université de Liège (centre ville) à la salle informatique de Philosophie et Lettres, Bâtiment A4, Quai Roosevelt, 1B B-4000 Liège
Si vous voulez y assister, veillez vous annoncer préalablement auprès du professeur Dominique Longrée (dominique.longree@uliege.be).

Certaines conférences seront diffusées aussi par l’Université catholique de Louvain sur le site de Louvain-la-Neuve :

  • celle du 6 mai: Place des sciences, bibliothèque des sciences et technologies, local de visioconférence ;
  • celle du 13 mai: Auditoires Doyens, Place des Doyens, local : Doyen 21.

Prière de prendre contact préalablement avec Corinne Gobin (cogobin@ulb.ac.be) si vous désirez y assister.

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Pour une socio-anthropologie de l’enchantement ?

Circonstances exceptionnelles

Cette Journée d’étude internationale est reportée à une date ultérieure. Dès que la nouvelle date sera arrêtée, elle sera publiée sur cette page.

Date et lieu

Mardi 28 avril 2020 – Université libre de Bruxelles

Lieu : Institut de Sociologie, Avenue Jeanne 44 – 1050 Bruxelles
15ème niveau – Salle Henri Janne

Programme

9h30 Nathalie Zaccaï-Reyners (ULB) : accueil et ouverture
10h00 Nicolas Tixier (Université Grenoble Alpes, CRESSON) « Le quotidien en projet. Héritages/Fictions »
10h30 Yves Winkin (ULiège) « Au coeur de l’enchantement : la dénégation. Relire Mannoni »
11h00 Pause
11h15 Discussion introduite par Marion Hendrickx (Lille) et Céline Quellet (ULB)
12h00 Pause déjeuner
14h00 Catherine Bourgeois (ULB) et Rachel Brahy (ULiège) : accueil et ouverture
14h30 Jean-Paul Thibaud (Université Grenoble Alpes, CRESSON) « La sensibilité comme enjeu écologique »
15h00 Véronique Servais (ULiège) « L’enchantement dans la rencontre avec le vivant »
15h30 Pause
15h45 Discussion introduite par Robin Susswein (USLB) et Edgar Tasia (ULB)
17h00 Clôture

Comité d’organisation

  • Rachel Brahy (FNRS/ULiège)
  • Nathalie Zaccaï-Reyners (FNRS/ULB)

Renseignements et inscription

Stéphanie Cols : Stephanie.Cols@ulb.be – 026503407 – http://grap.ulb.ac.be/

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Arpenter des terrains de recherches… et d’engagements !

ULiège, Faculté des Sciences Sociales, Salle du Conseil, 6-7 février 2020

«Votre recherche, ça sert à quoi?» Les chercheurs en sciences sociales entendentfréquemmentcette question, ils se débattent souvent en invoquant de possibles utilisations, politiques, économiques,… De tout temps, la liberté du chercheur a été éprouvée par des attentes utilitaristes. Spontanément, les chercheurs eux-mêmes s’inquiètent de se sentir «utiles», de servir un intérêt…commun. Ce colloque international, ouvert au grand public tout en étant aux prises avec les préoccupations de chercheurs universitaires (doctorants, post-doctorants, scientifiques, académiques), entend visiter un point d’équilibre, une ligne de crête: ces façons d’être, de faire et de travailler qu’ont expérimentées, avec d’autres, divers chercheurs pour s’engageret tenir leurs engagements. Plus exactement, la posture explorée ici considère la pensée critique comme une affaire de sensibilités, d’affections et d’attachements. En rupture avec un certain cartésianisme (parfois partagé par les mondes de la recherche ou de la militance), il s’agit d’envisager une recherche en actesoù la pluralité des régimes de justification côtoie celle des régimes d’engagement. Une rencontre où il est possible de repenser l’utilité des sciences sociales en ouvrant la discussion à l’ambigüe «utilité de l’inutile» (Ordine, 2012).

Inscription non obligatoire, mais souhaitée via la Maison des Sciences de l’Homme

Comité scientifique

  • Rachel Brahy, Université de Liège
  • Frédéric Schoenaers, Université de Liège
  • Didier Vrancken, Université de Liège
  • Sophie Thunus, Université Catholique de Louvain

Comité d’organisation

  • Laura Beuker (ULiège)
  • Rachel Brahy (ULiège)
  • Sophie Thunus (UCLouvain)
  • Vanessa Hamoir (ULiège)
  • Alexia Mainjot (ULiège)

Programme

Jeudi 6 février 2020 – Parcours et Sensibilités (matinée)

9h30-10h30 Conférence inaugurale : Laurent Thévenot (EHESS-Paris, centre Simmel)
Se saisir, être saisi : façons de s'engager et sciences de l'être humain
  Pause café
11h00-11h30 Laura Silva-Castaneda (chercheuse in-terre-dépendante)
Le lien à la terre : d’une « problématique » de recherche à un engagement intime et politique
11h30-12h00 Guy Massart (Songes asbl, ULiège) L’intranquillité et la dissolution d’un anthropologue impliqué. Des masculinités à l’art en passant par la politique
12h30 Lunch

Collaborations et expérimentations communes (après-midi)

14h-14h30 Marc Breviglieri (HES.SO/HETS-Genève et ENSAG/CRESSON) Livrer l'étudiant.e au monde du dehors
14h30-15h30 Mathieu Berger (UCLouvain/Metrolab) et Julien Charles (CESEP, UCLouvain) L’enquête sociale et son mandat : deux expérimentations bruxelloises
15h30-16h00 Luca Pattaroni (EPFL/Ressources Urbaines) Politique du pérenne : une coopérative pour ouvrir les possibles dans la ville asphyxiée
  Pause café
16h30-17h30 Véronique Servais (ULiège) et Pietro Varrasso (ESACT) Engager son corps vivant. Expériences artistiques et pédagogiques
17h30-17h35 Wim Lots, Ecoute, composition musicale
17h45-18h30 (Non)-Clôture
Rachel Brahy (ULiège) et Didier Vrancken (ULiège) Que faire et que dire des restes de l’enquête sociologique ?

Vendredi 7 février 2020

Ethique de la recherche et engagements

9h-9h30 Jean-Louis Genard (ULB) Lorsque l'éthique de la recherche interroge l'exigence de neutralisation axiologique
9h30-10h Marta Roca i Escoda (UNIL) Les composantes éthiques des interactions dans l’enquête
10h-10h30 Sophie Thunus (UCLouvain) Le cas de l'inclusion sociale des usagers des soins de santé mentale en Région Bruxelles-Capitale : cadrage, mesure et expression d'un sujet de recherche
  Pause café

Regards croisés sur des recherches doctorales

11h-11h30 Nicolas Jacquet (ULiège, UGand), Concilier approche de terrain et expertise scientifique, vers des pratiques professionnelles selon le modèle "evidence based practices"
Discuté par Marc Breviglieri (HES.SO/HETS-Genève et ENSAG/CRESSON)
11h30-12h00 Carole Heather Walker (UCLouvain), Tensions éthiques lors de la conception d’une recherche relative à l’influence des origines socio-culturelles sur l’accès aux soins de santé
Discuté par Marta Roca i Escoda (UNIL)
12h-12h30 Pavel Kunysz (ULiège), Retourner sur le terrain : ambiguïtés d'un engagement scientifique, politique et personnel
Discuté par Luca Pattaroni (EPFL)
13h Lunch
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Engagements et passions, au cœur du social

La 11e université d'été du Rédoc prévue à Paris (France), du 8 au 12 juin 2020, est annulée en raison de la pandémie de Covid-19.

Appel et dépôt des candidatures des doctorant-e-s entre le 30 septembre au 22 novembre 2019.

En savoir plus : site du RéDoc

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Doing Cool Work: Studying the Production of Taste in Masters of Craft

Dans le cadre de l’EDTSS et du séminaire général portant sur la sociologie du travail, de l’emploi et de l’action collective, nous recevrons Richard Ocejo, professeur de sociologie à la City University of New York, le mercredi 13 novembre 2019 de 10h30 à 13h00 à l’UCLouvain (local Leclercq 54, place Montesquieu). Son intervention sera intitulée « Doing Cool Work: Studying the Production of Taste in Masters of Craft »

Richard Ocejo a publié récemment à Princeton University Press un ouvrage intitulé Master of Craft. Old jobs in the new urban economy. Son ouvrage s’appuie sur une enquête ethnographique de 4 ans menée à Manhattan et Brooklyn. Il a étudié, par observation participante et entretiens, les trajectoires et activités de professionnels emblématiques de la renaissance de métiers urbains, comme les barman de bars à cocktail, les distilleries, les barbiers, les bouchers. La particularité est que ces métiers sont réinvestis par des personnes diplômées, qui développent un « répertoire culturel » d’interprétation de l’activité de travail (du geste technique, de son authenticité, des manières de communiquer avec le public), ce qui les transforme en « activités cool », et accompagne la gentrification urbaine. Les analyses qu’il développe permettent de comprendre les phénomènes de gentrification par le développement d’activités professionnelles, de rendre compte du néo-artisanat, de pratiques de consommation culturelle, et plus largement des changements observables du rapport à l’emploi et de la distinction entre travail intellectuel et manuel.

Lors de ce séminaire – qui se tiendra en anglais – , Richard Ocejo développera ses résultats de recherche, et abordera également les enjeux méthodologiques liés au croisement entre ethnographie de la ville et des activités de travail.

La participation à ces conférences pourra être créditée dans votre programme doctoral. Un remboursement des frais de déplacements éventuels pour les doctorants est prévu.

Richard Ocejo participera également le lendemain, le jeudi 14 novembre, au séminaire organisé par le Metrolab autour de la thématique « Urban production ».

Inscription

Pour des raisons logistiques (des sandwiches seront prévus), merci de signaler votre intention de participer à Marc Zune.

Comité d’organisation

  • Pierre Desmarez
  • Philippe Scieur
  • Christophe Dubois
  • Frédéric Schoenaers
  • Marc Zune
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Séminaire doctoral en sociologie du travail, de l’emploi et de l’action collective organisée

Dans le cadre de l’Ecole doctorale thématique en sciences sociales (EDTSS), nous organiserons un séminaire susceptible d’intéresser les doctorant.e.s conduisant des travaux en lien – proche ou indirect – avec des problématiques interrogées par la sociologie du travail, de l’emploi et de l’action collective.

Cette séance de séminaire aura lieu le 16 décembre 2019 (de 14h30 à 18h) à l’ULB (salle Henri Janne, bâtiment S – 15 ème étage au 44 avenue Jeanne – 1050 Bruxelles). Cette séance sera organisée autour de la discussion de papiers proposés par les doctorant.e.s, quel que soit l’état d’avancement de leur travail. Ces papiers, soumis à l’avance (pour le 1er décembre 2019), seront présentés en 15 minutes puis discutés par deux académiques/post-doc, dans un climat de critique constructive, et dans un esprit d’entretien des liens au sein de notre communauté scientifique.

Les frais de déplacement (en train) pourront être remboursés. La présentation d’une communication et l’assistance au séminaire pourront être valorisées en termes de crédits ECTS.

Pour la bonne organisation de ce séminaire, pourriez-vous nous faire savoir, pour le 30/10, votre intention de communication lors de cette journée ? (à adresser à Christophe Dubois : c.dubois@uliege.be).

Le comité d’organisation

  • Pierre Desmarez (ULB)
  • Christophe Dubois (ULg)
  • Philippe Scieur (UCL-Mons)
  • Frédéric Schoenaers (ULg)
  • Marc Zune (UCL-LLN)
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Découvrir la recherche qualitative par la pratique

Bien que souvent mobilisée en sciences humaines (sciences de gestion, psychologiques et sociales), la recherche qualitative reste mal comprise. Ce séminaire en propose donc une introduction pratique.

La Grounded Theory Method y est présentée comme le cadre générique des approches scientifiques de la recherche qualitative. Cette introduction cède rapidement la place à la réalisation pratique, par les participant-e-s, d’un travail de recherche collectif (en équipe). Cette recherche porte sur un sujet choisi en équipe (ce sujet peut éventuellement correspondre au sujet de thèse d’un-e des membres de l’équipe). L’équipe élabore une problématisation, collecte des matériaux empiriques (entretiens et/ou observations), les analyse, identifie et consulte des articles scientifiques permettant d’approfondir ces analyses et présente les résultats (sur le mode de la communication à un colloque scientifique).

Quand suivre ce séminaire ? Ce séminaire est organisé de manière à permettre à chaque participant-e de progresser, que l’on ait ou non déjà réalisé une recherche qualitative et que l’on envisage (ou pas) d’en réaliser une dans le cadre de la thèse de doctorat.

Dans tous les cas, mieux vaut anticiper ce séminaire que le postposer; l’idéal serait de le suivre en début de thèse. Les participant-e-s sont invité-e-s à bien mesurer l’importante charge de travail nécessaire et à ne pas s’inscrire à la légère.

Le cours est organisé en 6 journées et 3 ateliers intermédiaires:

  1. Première séance : approches qualitatives

     

    • Présentation : la Grounded Theory Method.
    • En équipe : autoanalyse et problématisation.
    • Discussion sur les questions de recherche et la collecte de matériau
  2. Deuxième séance : collecter du matériau empirique (entretiens/observations)

     

    • Présentation : comment conduire un entretien ? (en mode débutant)
    • Discussion : comment adapter le guide d’entretien ? (en mode expert)
  3. Troisième séance : conceptualiser (codage ouvert)

     

    • En équipe : étiquetage des matériaux collectés par les participant-e-s
    • Discussion : difficultés, pièges, solutions, truc et astuces
  4. Premier atelier
  5. Quatrième séance : articuler et conceptualiser (codage axial)

     

    • En équipe : table des propriétés et premières schématisations
    • Partage d’expériences et discussion
  6. Deuxième atelier
  7. Cinquième séance : sélectionner les articulations et intégrer une analyse (codage sélectif)

     

    • En équipe : schématiser, théoriser et rédiger
    • Partage d’expériences et discussion
  8. Troisième atelier
  9. Sixième séance : présentations

Comité d'organisation

  • Laetitia Pozniak (UMons)
  • Christophe Lejeune (ULiège)

Inscription

  • Description complète
  • Le nombre de participant-e-s est limité;
  • La présence à toutes les séances est impérative. Avant de vous inscrire, vérifiez bien (dans votre agenda) que vous êtes en mesure d'être présent(e) à toutes les dates;
  • Mesurez bien l'engagement qu'implique votre inscription. Outre les journées présentées dans l'agenda, il vous faudra travailler plusieurs mois sur une même recherche, avec régularité (un minimum de 20 minutes par jour) et produire un travail équivalent à un article scientifique ou un chapitre de thèse;
  • Comme la recherche est menée en équipe, abandonner en cours de processus n'est pas envisageable;
  • Les inscriptions se réalisent exclusivement via le formulaire en ligne externe.
    Pour l'année 2019-2020, les inscriptions seront ouvertes en deux temps.

     

    • Entre le 21 et le 25 octobre 2019, les inscriptions sont strictement réservées aux doctorant-e-s en sciences de gestion. Toute autre personne qui tenterait de s’inscrire durant la période réservée aux sciences de gestion serait exclue du séminaire.
    • Pour les autres (doctorant-e-s ou non), le formulaire ouvrira pour une deuxième période d'inscription le 28 octobre à 14h, sur une base 'premier-e arrivé-e, premier-e servi-e' (les années précédentes, le séminaire était complet en quelques minutes).
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Écriture & dessin ethnographiques : bousculons nos pratiques!

Journée d'étude coorganisée par le Lasc (ULiège) et le Germe (ULB), le mercredi 25 septembre 2019, à Liège

“Que fait l’ethnographe ? Il écrit”, nous dit Clifford Geertz (1). Ou plus exactement, il “inscrit” nuance Daniel Céfaï, trente ans plus tard en soulignant que si l’ethnographie se trouve essentiellement sous la forme de livres ou d’articles, ceux-ci sont fréquemment assortis de dessins, tableaux, photographies, etc. (2) A cela, Tim Ingold ajouterait sans doute qu’écrire et dessiner revient à tracer des lignes (3).

Alors que les lignes de l’écriture nous semblent si familières que nous en oublions parfois de les questionner, nous convoquons rarement celles du dessin invoquant un manque d’assurance ou de technique. Or, dans l'exercice des sciences sociales, ces deux activités nous interrogent sur notre manière d'être face à notre terrain, de son imaginaire à sa restitution : comment récoltons-nous, comment restituons nous ? Comment inscrivons-nous ?

Le temps d’une journée, nous invitons étudiants, doctorants et chercheurs à questionner leur manière d'ethnographier, à donner un coup de vent frais à leurs outils de recherche, à voir et à rendre compte autrement. Ensemble, bousculons nos pratiques et interrogeons l’évidence de l’écrit et l’apparente inaccessibilité du dessin.

La matinée sera introduite par une conférence de Vincent Debaene (Unige) sur l’écriture ethnographique dans l’histoire. Elle sera suivie d’une table ronde où nous pourrons échanger nos pratiques, nos questionnements, nos ficelles et nos freins par rapport à l’écriture et/ou au dessin ethnographique(s).

L’après-midi vous permettra d’assister à un atelier pratique. Le premier est un atelier d’écriture animé par Alice Doublier (EHESS). Le second est une expérimentation du dessin ethnographique (accessible à tous même – et surtout – aux piètres gribouilleurs) animé par Isabelle Borsus (ULiège).

La journée se terminera autour d’une petite mise en commun.

Références

  1. Geertz, C., 2003 [1973], La description dense, dans Bernes, J., Becker, H, Burawoy, M, & Céfaï, Daniel. (2003). L'enquête de terrain. (Recherches ; Série " Bibliothèque du M.A.U.S.S. "). Paris: La Découverte, p. 222
  2. idem
  3. Ingold, T. 2011 [2007], Une brève histoire des lignes, Bruxelles : Zones Sensibles, traduit de l’anglais par Sophie Renaut.

Programme détaillé

Matinée (salle Gothot)

9h Accueil
9h30-11h "Documenter, restituer : l'écriture ethnographique dans l'histoire", Vincent Debaene (Unige)
11h-11h30 Pause café
11h30-12h30 Table ronde avec Vincent Debaene, Alice Doublier et Isabelle Borsus

Après-midi (salles 5/6 et 5/16)

13h-14h Lunch
14h-16h30 Atelier d'écriture (Alice Doublier-EHESS) ou de dessin (Isabelle Borsus-ULiège)
16h30-17h Mise en commun et clôture

Infos pratiques

  • L’inscription est obligatoire pour participer à un atelier de l’après-midi (15 participants maximum). Pour cela, veuillez envoyer un mail à Alix.Hubert@uliege.be avec votre nom, votre prénom, votre université, votre statut (doctorant.e ou non) et l’atelier auquel vous souhaitez participer.
  • Lieu : Université de Liège, Bâtiment A1, Place du XX Août, 7 – 4000 Liège. Matin : Salle Gothot, Après-midi : salles 5/16 et 5/6.
  • Le repas de midi n’est pas compris.
  • Du matériel de dessin/d’écriture sera fourni aux participants des ateliers
  • La participation est gratuite et ouverte à tou.te.s (dans la limite des 15 participants pour les ateliers)

Comité organisateur

  • Isabelle Borsus (ULiège)
  • Alix Hubert (ULiège)
  • Muriel Sacco (ULB)
  • Juliette Salme (ULiège)
  • Véronique Servais (ULiège)
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Actualité de l’ethnométhodologie pour les sciences sociales

Mercredi 11 septembre 2019, 15h-18h, Université Saint-Louis Bruxelles (local P61)

Née de la sociologie américaine des années 1950, l’ethnométhodologie connaît un regain d’intérêt dans le monde francophone depuis la traduction des Studies in ethnomethodology (Garfinkel, 1967) en 2008. Mais quel est le programme de ce courant hétérodoxe des sciences sociales ? Et quel peut être son intérêt pour le chercheur aujourd’hui ?

L’année dernière, ces questions introductives ont guidé le séminaire de l’École doctorale thématique en sciences sociales (EDTSS) « Ethnométhodologie à plusieurs : lectures, lectures critiques et terrains ». L’après-midi d’étude de ce mercredi 11 septembre clôturera ce cycle avec les communications publiques de Baudouin Dupret et Albert Ogien, tous deux directeurs de recherche FNRS, professeurs à l’EHESS et spécialistes de l’ethnométhodologie.

Après-midi d’étude organisée dans le cadre de l’EDTSS, avec le soutien du CASPER.

Programme

15h00
(local P61)
Baudouin DUPRET : « La respécification ethnométhodologique : quelques réflexions à partir de pratiques vérédictionnelles en contextes arabophones »
À partir de mon livre Practices of Truth et de ses différents cas d’étude, je voudrais développer l’idée que la vérité est une affaire de « jeux de langage » et de « réalisations pratiques » ; autrement dit, qu’il s’agit d’un « phénomène de membres ». Pour documenter cette affirmation, j’étudierai des lieux où se déploient des pratiques liées à la véridiction en contexte arabophone. Mon analyse mènera notamment à étudier le déploiement pratique du raisonnement ordinaire et à souligner son caractère moral.
16h30 (local P61) Albert OGIEN : « Une lecture hétérodoxe de l’ethnométhodologie »
L’ethnométhodologie analyse la pratique non pas comme le produit et le reflet de contraintes sociales qui la déterminent mais comme un accomplissement contingent dans le cours duquel la facticité du monde se constitue dans la temporalité même de son émergence. Cette analyse permet de fonder empiriquement une théorie sociologique de la connaissance. Je voudrais expliciter comment et pourquoi.

Comité d’organisation

  • Nicolas Marquis (USL-B)
  • Robin Susswein (USL-B)
  • Edgar Tasia (ULB)
  • Nathalie Zaccaï-Reyners (ULB)

Contact et inscriptions

Inscription gratuite par email à robin.susswein@usaintlouis.be

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Les entretiens en sciences humaines : pouvoir, mémoire et éthique

L’ARC Sex&Pil a le plaisir de vous inviter à une journée d’étude interdisciplinaire sur les entretiens et les sources orales en sciences humaines.

Quand : Vendredi 26 avril 2019

: Grande salle du CIERL, Université libre de Bruxelles, Campus Solbosch, Avenue Franklin Roosevelt 17, Bruxelles

La journée d’étude aura pour but de penser une recherche fondée sur les sources orales et les entretiens, qui ne peut dissocier éthique et politique – dans la mesure où en même temps qu’elle s’interroge sur le rapport moral qu’elle entretient avec les personnes à la source des informations, elle s’interroge aussi inévitablement sur son rapport à l’objet, sur sa finalité et les intérêts sociaux tels qu’elle les a définis. Au fond est-il envisageable de penser des standards éthiques de la recherche ou ne doit-on pas plutôt imaginer une éthique situationnelle qui prenne pleinement en compte la spécificité de ses terrains ?

Argumentaire détaillé en ligne: https://metices.ulb.ac.be/spip.php?article849

Programme

9h Accueil
9h15 Introduction par Anne-Sophie Crosetti (ULB, Centre Metices/Striges – doctorante en sociologie)
9h30-10h15 Marta Roca (UNIL – Professeure de sociologie) et Jean-Louis Genard (ULB – Professeur de sociologie) : L’anonymisation dans la méthode d’entretien et les épreuves éthiques.
10h15-11h00 Leen Van Molle (KUL – Professeure d’histoire) : Les enjeux de l’histoire orale : histoire et/ou intersubjectivité ?
11h-11h15 Pause
11h15-11h45 Ilana Eloit (Paris 8 – Docteure en études de genre) : Faire de la théorie critique à partir de sources orales : méthodes et enjeux.
11h45-12h15 Véronique Clette-Gakuba (ULB, Centre Metices – doctorante en sociologie) : Comprendre la subalternité coloniale, ne pas la reproduire : enjeux éthiques et implications méthodologiques d’une recherche engagée.
12h15-14h15 Pause
14h15-18h Atelier doctoral animé par Guy Lebeer et Dominique de Fraene.

Pour participer à l'atelier doctoral de l'après-midi (nombre de places limité), les doctorant.e.s intéressé.e.s doivent envoyer un paragraphe présentant leur recherche ainsi que les questions que la recherche soulève sur les entretiens ou les sources orales. À envoyer à Anne-Sophie Crosetti avant le 15 avril.

Comité d'organisation

  • Anne-Sophie Crosetti (ULB)
  • Aurore François (UCL)
  • Guy Lebeer (ULB)

 

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